Moscou

Ma première étape était Moscou. J’avais un peu trollé le jour de mon départ en annonçant Rome…. J’étais très juste au niveau des jours disponibles à cause du visa,  il me fallait  un vol me permettant d’arriver le 15 février mais le plus tôt possible, histoire de ne pas perdre une journée.  J’ai réussi à trouver un vol Air Baltic via Riga partant le 14 février à 18h40 de l’aéroport Charles de Gaulle, à Roissy et arrivant à Moscou le 15 à 2 h du matin. En passant la nuit à l’aéroport, ça me permettait de profiter de ma journée avant d’arriver à mon auberge de jeunesse.

J’avais pris de la marge pour partir de CDG et j’y étais vers 15h. J’ai eu quelques soucis en passant les contrôles. En passant sous le détecteur, je n’arrêtais pas de biper malgré que j’eusse tout vidé et enlevé. J’avais tellement de choses dans mes poches que le vigile avait halluciné. “Vous avez toute votre valise dans vos poches ?” m’avait il demandé. Faut dire que la limite de poids du bagage à main chez Air Baltic était de 8 kg. J’avais mis le maximum dans mes poches : mes carnets, Bibou, mes papiers, mes téléphones, mon casque, le sac à dos d’appoint, le cendrier etc… j’en avais pour un certain temps pour passer les contrôles. Au final, ils ont fini par me scanner manuellement. C’était la fermeture éclair métallique du jogging que je portais en seconde couche sous le pantalon qui posait problème. Il y a eu également un contrôle complet de mon sac et j’ai réussi à modifier le code d’un de mes cadenas sans m’en rendre compte durant la fouille… Ce qui fait que je me suis trimballé durant tout le voyage un cadenas inutile. Avec un code à 4 chiffres, j’avais 9999 combinaisons possibles (merci Captain Obvious) et malgré mes essais durant mes quelques temps morts, je n’ai pas réussi à trouver le code.

Le vol s’est passé sans problème, pas de retard au départ.  Le transit à Riga, en revanche était tendu. On avait 10 minutes entre l’atterrissage du premier appareil (un A320 quasi plein) et le décollage du second appareil (un A320 aussi, mais quasi vide. Peu de personnes voulaient arriver à Moscou à 2 h du matin). Durant ce laps de temps, il fallait descendre de l’avion, trouver le bon terminal et passer la douane russe. Coup de bol, une partie des passagers étaient en transit, je les ai suivis sans me perdre. On a quant même couru… Le contrôle russe s’est passé assez rapidement, ils ont juste vérifié le visa et le billet d’avion. L’avion a décollé finalement avec presque une demi heure de retard (normal, avec un transit de 10 minutes, ils étaient joueurs). Malgré tout, le vol a atterri à Moscou à l’heure.

Après un petit tour en navette de la piste au terminal, passage de la douane pour entrer dans le territoire. Il y a eu deux contrôles. Le premier classique : une douanière à un guichet et vérification du passeport et du visa. Mais ils ne plaisantaient pas. Elle a vérifié le visa à la loupe monoculaire deux fois  ! J’ai un peu flippé pour les photos d’identité avec une photo “cheveux courts” sur le passeport et une autre “cheveux moyens longs” sur le visa. Mais ça l’a fait. Cependant, je ne suis pas grand (1,69 m) et le guichet était relativement haut. Avec la fatigue, en voulant récupérer mon passeport, je me suis cogné la main sur la tablette et je l’ai envoyé valdinguer sur la douanière (le passeport, pas la tablette). J’ai fait la même chose avec mon téléphone, celui qui fait les 250 g bien tassés, en voulant montrer le billet d’avion. J’aurai au moins réussi à faire rigoler une douanière russe à plus de 2 h du matin… Il y a eu ensuite un second contrôle. Il y avait deux files : “rien à déclarer” ou bien “déclaration” avec une dizaines de douaniers. Je suis passé par la file “rien à déclarer”  et j’ai montré mon passeport. Dès que le douanier à vu le passeport français, il m’a laissé passer sans chercher plus loin. Je me suis donc retrouvé dans le hall de l’aéroport Chermetievo un peu avant 3 h du matin. La première chose que j’ai faite était de retirer des roubles à un distributeur. Ce dernier étant “normal”, je n’ai pas eu les taux de changes extrêmement désavantageux des aéroports, juste la commission locale. Je comptais ensuite dormir un peu avant de prendre l’aeroexpress qui permettait de rejoindre la station de Belorussky en 35 minutes. Le premier était aux alentour de 5 ou 6 h du matin, ce qui me convenait très bien. Je n’ai pas réussi à dormir donc j’en ai profité pour recharger mon casque et mon portable. Il était interdit de fumer dans l’enceinte de l’aéroport, il fallait donc que je sorte. Sortir, pas de problème. Mais pour rentrer, il fallait repasser un contrôle avec détecteur de métaux, scan des bagages et tutti quanti. Donc un joyeux bordel. Le contrôleur de garde était une petite blonde qui se marrait à chaque fois que je rerentrais en voyant tout le barda que je sortais de mes poches comme Mary Poppins. Je lui ai fait découvrir le concept du sac à dos ultra léger compressé, du cendrier de voyage et de Bibou (elle parlait un peu anglais et était assez curieuse de ces trucs).

Vers 5 h du matin, j’ai essayé de trouver la station de l’aeroexpress. Ne lisant pas le cyrillique et étant un peu boulet, je n’ai pas réussi à la trouver. Même en demandant autour de moi, je n’ai pas réussi à obtenir le renseignement. Ils croyaient que je cherchais la station de métro, inexistante à l’aéroport. Je suis donc sorti de l’aéroport une dernière fois (avec un grand sourire de la part de la  contrôleuse, à force de passer en vidant mes poches, elle avait fini par me reconnaître) et j’ai fini par prendre un taxi jusqu’à la station de métro la plus proche en négociant la course à 500 roubles. Grossière erreur ! En arrivant, il m’a fait payer 700 roubles. Sa justification était que c’était le prix habituel en me montrant une appli avec le tarif des autres taxis. Ce que je croyais sans problème. D’après les renseignements que j’avais, le prix d’une course de taxi aéroport – centre ville allait de 1600 à 5000 roubles suivant le nombre de passagers et le type de véhicule. Mais j’avais passé de longue minutes à marchander avec lui et on s’était mis d’accord sur le tarif. Au final, son objectif était que j’accepte de monter et de me faire payer son tarif, pas celui négocié. J’aurai pu râler et j’aurai probablement fini par payer 500 roubles mais fatigue + nuit blanche + froid + premier jour de mon tour du monde. Je ne voulais pas commencer à m’embrouiller à 6 h du matin. La prochaine fois, j’apprendrais comment on dit aeroexpress en russe. J’ai donc pris le métro et suis sorti à la station Sokolniki vers 6h30.

J’ai commencé ma visite de Moscou par le parc Sokolniki. En me baladant un peu plus au sud du parc, je suis tombé sur un Starbuck où je me suis posé avec un café et un croissant aux amandes. Je ne sais pas s’ils m’ont trôlé ou juste pas compris mais au lieu de mettre mon prénom sur le gobelet, ils ont écrit “Bacon” avec un smiley.

Ils avaient de l’humour chez Starbuck …

 

J’ai rencontré très peu de Moscovites parlant anglais donc pour communiquer, je montrais la traduction google.  Après de longues heures de marche dans la ville (avec un petit détour par la place Rouge), je suis enfin arrivé à l’auberge de jeunesse en fin d’après midi. Après une pose de quelques heures, j’ai testé les cantines locales au café Mu Mu. Il était assez bien signalé avec un signal lumineux projeté sur le trottoir. L’entrée, en revanche, n’était pas évidente avec une petite porte en verre fumé. C’était un restaurant self service relativement bon marché avec un repas complet pour environ 8 €.  J’ai fini ma soirée (enfin, je le  croyais à ce moment) en me promenant dans le quartier.

 

Durant cette journée, j’ai eu un gros souci avec mes chaussures. Comme je l’ai dit dans la partie “préparation”, je les avais testées sans la semelle intérieure et chaussettes double couche et je n’avais pas eu de problème particulier. Sauf que je n’avais pas marché des heures sans arrêt avec… Ce n’était pas une bonne idée. Les semelles intérieures sont importantes.  Niveau froid, je n’avais quasiment plus d’isolation pour la plante des pieds et niveau amorti, j’ai pris très cher. Quand je suis arrivé à l’auberge, j’avais les pieds douloureux à chaque pas. Raison principale pour laquelle je suis resté au chaud quelques heures avant de repartir. Mais la soirée a quand même été terrible pour les pieds et quand je suis enfin rentré, je les avais détruits. J’avais un tube d’arnica mais le tube avait éclaté durant le voyage en avion. Heureusement, il était dans un sachet zip donc je n’avais pas de crème partout dans le sac. Mais il était inutilisable… Du coup, vers 23 h, j’étais quasi prêt à me coucher, épuisé et les pieds en compote. Du moins, je le pensais.

J’étais dans une chambre de huit mixte et les lits étaient occupés par une Australienne qui repartait le lendemain, un Espagnol et un Russe. On a un peu discuté et la dernière personne de la chambre nous a rejoint. C’était une Irlandaise, complètement fêlée (enfin… je crois qu’elle avait dû prendre un peu trop de café ou de coke). Bref, elle nous a proposé d’aller dans un bar, pas très loin de l’auberge. Dans mon état, je n’étais pas très chaud mais à force de discussion et négociation, j’ai fini par accepter pour juste un verre. On est donc sorti vers 23h30 rejoint par un Américain et un Anglais pour arriver au bar vers minuit. J’ai un peu galéré pour commander une bière, le barman ne comprenant pas mon anglais… Bref, c’était un moment sympa. On a eu droit à une interruption par un Russe complètement bourré. Il nous entendait parler et était venu nous engueuler parce qu’on parlait anglais et non russe. Heureusement, l’Américain parlait russe donc on a pu comprendre ce qu’il nous voulait. Un de ses amis est venu ensuite le chercher assez rapidement et l’emmener dehors en s’excusant. Comme prévu, je n’ai bu qu’un verre (et non, ce n’a pas été le “juste un verre” classique), je suis reparti vers minuit et demi… et je me suis perdu. Donc au lieu de mettre une demi heure pour rentrer, j’ai mis plus d’une heure (avec les pieds toujours en mode survie). Dans l’auberge, je suis tombé sur un autre Américain que j’avais croisé dans la cuisine commune pendant ma pause en fin d’après midi. On s’est posé dans la cuisine et on a un peu discuté (et fait engueuler par une nana qui dormait dans une chambre pas très loin de la cuisine. Les voix résonnaient beaucoup !). Je me suis enfin couché peu après 2h du matin, après plus de quarante heures sans dormir…  Je me suis dit à ce moment là qu’il fallait que je calme le rythme pour le reste du voyage.

Pour les chaussures, mes pieds allant mieux le lendemain, je m’étais dis que ce n’étais pas une urgence et j’ai passé une autre journée sans faire quoi que ce soit pour ça. Très mauvaise idée. J’ai morflé à nouveau au bout de quelques heures. Du coup, le troisième (et dernier) jour à Moscou, la première chose que j’ai faite était d’aller à un Décathlon que j’avais repéré pendant mes balades au nord du centre, pour m’acheter des semelles. J’ai également acheté des chaussures de marche montantes doublées, prévue pour résister à -20 °C, mes chaussures de trail étant un peu juste niveau froid.  J’ai pris des semelles à gel, pensant que cette texture amortirait mieux les chocs. Ce ne fut pas efficace du tout. L’erreur a été de prendre des chaussures avec une pointure trop petite. Sans les grosses chaussettes, ça allait très bien avec les semelles intérieures mais avec, j’avais les pieds trop serrés. Pour marcher, c’était une catastrophe. J’ai donc basculé sur les chaussures montantes et les pieds allaient un peu mieux. Les autres chaussures ont fini dans le sac à dos.

Il y avait également un Auchan à proximité dans lequel j’y ai fait quelques courses. Un Français que j’avais rencontré à l’auberge m’a expliqué qu’il y avait beaucoup de Auchan en Russie mais à part à Moscou, je n’en ai plus vu. Peut être sont ils présents uniquement dans les grosses villes. Il m’avait expliqué également que deux semaines avant que j’arrive, ils avaient eu du – 50 °C dans Moscou. J’ai eu relativement de la chance. Rien de spécial à dire sur le Auchan. Un supermarché classique. Mais j’ai eu un moment de solitude en passant à la caisse. J’explique le fonctionnement : tu passes tes courses à la caisse. La caissière scanne tes affaires et te passe un ticket. Tu ne paies pas à la caissière.  Tu passes le ticket dans une machine un peu plus loin et paies dans la machine. Simple, non ? Sauf, que tout est écrit en cyrillique. J’ai trouvé comment payer en carte, avec les symboles universelles, mais je n’ai pas réussi à trouver quoi sélectionner sur l’écran tactile pour payer en espèce. J’y suis resté presque un quart d’heure, à essayer de trouver les traductions sur mon téléphone et la fonction traduction vidéo (avec les autres clients qui attendaient…). Un vigile est finalement venu et j’ai réussi péniblement à lui faire comprendre mon problème (il ne parlait pas anglais et moi, je ne connaissais que quelques termes en russe). En fait, pour payer en espèce, il n’y a pas de sélection à faire. Il suffit juste de mettre les billets/pièces après avoir scanné le ticket.

L’auberge de jeunesse : Godzillas hostel Moscow.

C’est une auberge que j’avais repérée plusieurs mois avant de partir. Ils possèdent un site internet avec une version anglaise et j’ai pu faire ma réservation en ligne avec un tarif assez intéressant : 700 roubles la nuit soit environ 9,5 €. Leur emplacement était parfait pour moi : pas en plein centre mais dans la couronne intérieure et à proximité de la station de métro Trubnaya (bon, pour la 1ère fois, j’étais venu à pied de la place Rouge). J’ai eu un peu de mal à trouver sur place, évidemment. Je me suis même retrouvé dans une espèce de cour avec des bagnoles de flics un peu partout.

Ils ne fournissaient pas le petit déjeuner mais le thé était à volonté. Il y avait une grande salle commune à côté de l’accueil avec des jeux de société mais chaque étage avait sa propre cuisine commune, ses salles de bain et ses toilettes. L’auberge était non fumeur donc il fallait sortir dans la rue. J’en ai déjà parlé un peu mais j’y ai rencontré pas mal de personnes avec qui discuter. Un américain très sympa qui était à Moscou depuis plusieurs mois m’a appris quelques rudiments de russe et m’avait même donné un Harrap’s anglais/russe quand je suis reparti. De mon côté, j’ai filé un petit coup de main à l’Australienne de ma chambrée qui repartait. Elle prenait l’avion et devait contrôler le poids de sac à dos en bagage à main. Du coup, elle montait sur une balance et je lui lisais le poids au fur et à mesure qu’elle le réorganisait. Le dernier jour, j’avais croisé un français dans la cuisine commune qui venait très régulièrement à Moscou et qui était là avec un ami qui y venait pour la 1ère fois. Il m’a expliqué pas mal de trucs sur la vie quotidienne et surtout qu’il y avait eu des – 40 °C – 50°C les semaines précédentes.

Comme je l’ai dit un peu plus tôt, je me suis pas mal baladé à pied. Je trouve que c’est le mieux pour découvrir une ville. De manière générale, je me met des points de repères ou d’intérêts qui me donnent la direction générale et j’y vais en “suivant mes pieds”. On a une immersion moins artificielle que si on se cantonne à ce qui est indiqué dans les guides et on peut tomber sur des lieux/choses intéressantes. Cependant, j’ai fait quand même mon touriste. Après trois jours, dont un seul sous un soleil relatif, j’ai quitté Moscou via le transsibérien en direction d’Irkutsk et du lac Baïkal.

Le parc Sokolniki

Ce parc est situé au nord est de Moscou. J’y suis allé le premier jour, après avoir quitté l’aéroport. Il était presque 7 h du matin, il faisait encore nuit et Il faisait froid, mais pas autant que j’aurai pu m’y attendre. Juste un petit – 4°C. J’avais limite chaud avec mes multi couches. Il était énorme et coupé par de nombreuses routes et chemins. Ces dernières formaient des cercles concentriques. L’entrée était encore décorée sur la thématique du nouvel an avec des illuminations et des sculptures en métal plutôt réussies. Des foyers avec des tas de bois coupés pour alimenter le feu étaient disposés , non loin de l’entrée. La couche de neige était raisonnable : jusqu’à 80 cm à certains endroits. J’y ai marché pendant environs deux heures et demi. Vu l’heure, il n’y avait quasiment personne et les activités proposées étaient fermées. J’y avais vu une patinoire, un cinéma et une espèce de fête foraine.

 

La station Komsomolskaïa

Je parle du métro moscovite un peu plus bas. Mais j’avais lu avant de partir (et aussi par certaines personnes qui y étaient déjà allées) que c’était une station de métro très belle. Effectivement, l’aménagement est magnifique, rien à voir avec Chatelet les Halles. Situé sur la ligne 5, elle était très grande, elle ressemblait un à un musée avec ses hauts plafonds décorés, ses lustres et ses arceaux. Le tout plus propre que mon appartement malgré la neige à l’extérieur… J’y ai vu deux musiciens qui reprenaient des tubes pop avec des instruments un peu particuliers : des balalaïka, une mini de la taille d’un ukulélé et une énorme. C’était un peu bizarre comme sonorité mais sympa.

 

La place Loubianka

Alors, je ne sais pas trop à ce que je m’attendais avec cette place mais clairement pas à ce que j’ai vu. C’était une petite place (enfin… petite, façon de parler) avec un rond point. Il y avait une décoration du jour de l’an en plein milieu. Son intérêt est historique avec le bâtiment du FSB à sa bordure. Ce immeuble en briques jaune a été (et est toujours) le siège des services secrets russes donc l’appellation la plus connue était le KGB. A l’opposé, il y avait le Destky Mir, le plus grand magasin pour enfants d’Europe. Il était fermé lorsque je suis passé, je n’ai donc pas pu y faire un tour.

 

La place Rouge

La place la plus célèbre de Moscou (et de Russie). Elle a été construite au XVème siècle, juste après le Kremlin. Pour la petite histoire, son nom dérive de krasnaya qui signifiait “belle” ou “jolie” en ancien russe mais qui maintenant signifie “rouge”. Donc à l’origine, la place s’appelait la “belle place” ou la “jolie place”… J’y suis allé plusieurs fois, en journée et en soirée. La 1ère journée, j’y suis descendu de la place Loubianka via la rue Nikolskaya. Avec les décorations de noël/jour de l’an encore en place, la rue était enluminée de nombreuses guirlandes (non allumées en journée, évidemment). Il ne pleuvait pas mais le ciel était bien couvert donc au niveau luminosité, ce n’était pas top. Lorsque j’y suis retourné le lendemain, le ciel s’était dégagé et la place était tout de suite plus accueillante. Elle était occupée en partie par une patinoire provisoire ainsi qu’un genre de marché de noël avec pas mal de stands de souvenirs et de nourritures. J’y avais pris un hot dog qui n’était pas mauvais. C’était très vivant mais il n’y avait pas tant de monde que ça au final. La place est entourée par le Kremlin, le mausolée de Lénine avec son corps momifié (je ne l’ai pas visité), le musée historique d’Etat, le Gum et la cathédrale Ste Basile dont l’entrée était payante à 700 roubles. Je n’ai visité que le Kremlin et le Gum.

 

En arrivant de la rue Nikolskaya, j’ai été abordé par un homme déguisé en Staline. C’était le piège à touriste classique. On a un peu discuté puis il m’a proposé de prendre la pose avec moi pour une photo souvenir, moyennant 1 000 roubles (soit plus de 13 €…). Un de ses collègues, déguisé en cosaque (je crois) nous a rejoint a aussi proposé de poser avec moi. Bon, c’était mon 1er jour du tour du monde, après l’arnaque du taxi, j’ai enchaîné avec l’arnaque des photos. Pas juger, je savais ce que je faisais quand même et j’avais décidé de jouer le jeu. Je n’avais pas encore en tête la conversion euro/roubles donc 1 000 roubles ne me semblaient pas énorme. On s’était tout de même mis d’accord pour ce prix pour les deux. Donc ils se sont relayés à prendre des photos de moi avec leur collègue, on a fait ça pendant 5 mn et je les ai payés. Sauf, qu’ils me demandaient 1 000 roubles chacun cette fois. Bon, cette fois, je ne me suis pas laissé faire et j’ai fini par leur lâcher : “Si vous ne voulez pas, je m’en fiche. Je supprime les photos et je ne vous paie rien du tout.” Vu que j’étais sur le point de le faire, ils ont fini par accepter. J’ai gardé les photos mais j’aurais aussi bien pu les supprimer direct : ils ne savaient pas du tout cadrer ni faire de mise au point. Sur la dizaine qu’ils avaient prises, je n’en ai gardé que 4 et j’ai du les recadrer. Et non, tu ne les verras pas, ce n’est pas intéressant.

 

Le Kremlin – l’Armurerie

Le Kremlin était un ensemble fortifié entouré d’une muraille. Son nom complet est le Kremlin de Moscou, le terme désignant une forteresse. Résidence des tsars puis des dirigeants russes, il est aujourd’hui le lieu de travail du président. Cependant, il se visite sur deux zones : la place des cathédrales et l’Armurerie. Les deux entrées, séparées, étaient situées à l’ouest. Une sortie était cependant possible par l’est, sur la place Rouge. J’ai visité le Kremlin le deuxième jour. J’avais eu de la chance, les nuages de la veille étaient partis et il y avait très peu de monde. J’étais arrivé le matin, peu après 9 h 30 et j’avais acheté mon entrée dans un bâtiment dans un petit parc à l’ouest du Kremlin. C’était un peu le bordel pour m’y retrouver avec les différentes possibilités de visites affichées. Mais en passant au guichet, la femme parlant anglais, ce fut assez simple. Le ticket Place des cathédrales + Armurerie m’avait coûté 1200 roubles (≈ 16,35 €).

La place des Cathédrales.

L’entrée était au nord du parc, via la tour Kutafiya. Les contrôles habituels étaient de rigueur : scan des sacs et fouilles corporelles. Heureusement, il n’y avait pas énormément de monde donc j’étais passé assez vite. La place des Cathédrales en regroupait 4, avec des formes très particulières (pour les non initiés comme moi) avec leur coupole parfois dorées. Elles se visitaient mais l’intérieur de m’intéressait pas vraiment. J’avais cependant un petit problème : la place, bien que grande, n’offrait pas suffisamment de recul donc c’était un peu tendu pour les photos, même avec un 17 mm. Il y a eu pas mal de touristes qui m’ont demandé de les prendre avec leur portable et ce ne fut pas évident avec le peu de recul. En plus des cathédrales, il y avait également une énorme cloche en bronze posée à terre, avec un morceau de cassé. Je ne sais plus pourquoi elle n’avait pas été installée mais elle fut cassée dans un incendie. Pas très loin, pointé à l’est, il y avait un canon assez gros : le canon tsar Pouchka, mis en service en 1586. En dehors de la place des Cathédrales, on pouvait également se promener le long des remparts sud et dans un petit parc très joli avec la neige et des petites allées sous les arbres. A l’opposé, il y avait les bâtiments administratifs, non ouverts au public. Des gardes (parfois en civil), veillaient à ce qu’on ne s’y approche pas. Entre les cathédrales et ces bâtiments, il y avait une grande place en bitume et les gardes donnaient un coup de sifflet à chaque fois qu’un touriste s’y engageait trop loin. J’ai appris plus tard qu’il y avait certains bâtiments qui se visitaient sous certaines conditions : le grand palais du Kremlin, pour les réceptions officielles du président, qui se visitaient sur invitation du président (bon courage pour en obtenir) ou en groupe privé (bon courage pour tes finances) et le palais d’Etat du Kremlin, utilisé comme salle de concert et de congrès et hébergeant le ballet du Kremlin, ce qui expliquait le bordel des différentes entrées achetables. Le palais d’Etat était situé juste après l’entrée de la tour Kutafiya.

 

L’Armurerie.

Bête et méchant, je pensais que l’Armurerie était un musée dédié aux armes. En fait, pas du tout ! C’était le principal musée de Russie et exposait effectivement quelques armes mais surtout des objets d’arts et du quotidien du XVème au XXème siècle. L’entrée se faisait au sud du parc, via la tour Borovitskaya. Il y avait une unique file d’attente pour les contrôles. Après avoir traversé la tour, on se retrouvait sur une petite place en pente avec une petite entrée pour le musée. Le port de surchausses était obligatoire et il y avait un vestiaire où on pouvait déposer nos vestes (et nos pulls si on voulait, vu qu’il faisait relativement chaud). On avait un jeton avec un n° et j’ai flippé durant toute la visite pour éviter de le perdre. Le sol des salles étant parfois recouvert de tapis ou de moquettes, les surchausses étaient une très bonne solution pour qu’on évite de tout salir avec nos chaussures recouvertes de neiges fondantes. Je ne vais pas détailler la douzaine de salles mais c’était dans l’ensemble assez intéressant, on pouvait y voir des carrosses du XVIIIème siècles, des vêtements, des armes (un peu), des armures, de la vaisselle, une exposition des œufs de Fabergé et une salle regroupait les différents cadeaux des ambassadeurs du XIX et XXème siècle offerts au tsar ou aux différents dirigeants. Malheureusement, les photos étaient interdites et des gardes à l’entrée de chaque salle (principalement féminine) veillaient au grain. Elles étaient plus concentrées sur leur téléphone ou leur tricot ceci dit.  L’Armurerie contenait une exposition qui se visitait à part dont l’entrée coûtait 500 roubles supplémentaires : la collection de diamants. Bon, les cailloux ne m’intéressant pas plus que ça, je ne l’ai pas fait. Une petite boutique de souvenirs était à la sortie du musée, près des vestiaires. Je n’ai pas regardé dans le détail mais il semblait y avoir des trucs sympas.

Le Gum

C’est un centre commercial immense, plutôt spécialisé dans les marques de luxe. Les entrées étaient sécurisées en mode “aéroport” avec passage sous les détecteurs de métaux et des gardes. Sa façade était encore décorée d’illuminations de noël (enfin… je crois) avec des guirlandes qui longeaient les reliefs. La nuit, cela donnait un effet assez sympa. L’intérieur était composé de galeries sur trois niveaux donnant sur le rez de chaussée qui était parsemé d’arbustes. Sur une aile, la décoration était faite avec des bicyclettes. C’était assez original. Bien sûr, je n’ai pas le tour des magasins. Je suis plutôt allé au 3ème niveau où il y avait beaucoup de petits restaurants très abordables. Dans le genre buffet/cafétéria, un repas complet me coûtait environ 8 €.

 

Le parc Zaryadye

C’était un parc situé juste à côté de la place Rouge, au sud est.  Pour la petite histoire, c’était le premier parc public depuis 50 ans lorsqu’il a été ouvert en 2017. Il était censé reproduire les différents paysages russes par zones. Recouvert de neige, je n’avais pas remarqué grand chose. Il y avait quelques églises plutôt sobres par rapport à la cathédrale Basile le Bienheureux. Il y avait également un genre d’amphithéâtre couvert qui donnait une vue sur un bon ensemble du parc. Vu qu’il pleuvait lorsque j’y suis passé, j’en avais profité pour m’y abriter (et reposer un peu les pieds…). Plusieurs pavillons avec des expositions étaient visitables mais je ne les ai pas faits. Il y avait aussi une salle de concert. Au sud du parc, un pont flottant au dessus de la Moskova était franchissable. Il formait une espèce de V au dessus du fleuve. Il n’était pas trop haut donc je n’avais pas eu de problème de vertige en le parcourant mais la pluie n’avait pas rendu le passage très agréable. Du pont, on avait une vue très dégagée (forcément) sur les berges qui étaient illuminées le soir et il y avait un quai d’embarquement en dessous pour des genres de bateaux mouches. Il n’y avait quasiment personne dans le parc quand je l’ai visité donc j’avais été assez tranquille.

 

Le quai Sainte Sophie

Je vais en parler très rapidement. C’était un quai sur la rive gauche de la Moskova, en face du Kremlin. J’avais repéré qu’il y avait des bâtiments intéressants à y voir mais une grande partie était en travaux donc je n’ai pas vu grand chose… (le pont Bol’shoy Moskvoretskiy traversant la Moskova l’était aussi, heureusement, on pouvait quand même le traverser mais c’était tendu). Cependant, j’y étais passé en fin de journée et j’ai attendu que la nuit tombe pour avoir des lumières assez sympas pour mes photos. Bon, avec le froid (et les pieds en compote), j’ai été rapidement limité pour les prises. Un petit détail cependant : les échafaudages étaient recouverts de toiles peintes aux couleurs des façades des immeubles. Donc de loin, on ne se rendait pas compte des travaux en cours. J’en avais profité pour faire un tour dans le parc Repinskiy à proximité qui avait un monument assez bizarre. Il représentait deux enfants les yeux bandés entourés d’espèces de monstres plus ou moins humanoïdes. J’ai appris bien plus tard (il y avait bien une description, mais en russe) qu’il s’appelait “les enfants sont les victimes des vices des adultes” et chaque monstre représentait un des treize vices les menaçant. Les allégories n’étant pas mon truc, j’avais trouvé ça trop perché et je n’ai pris aucune photo. J’étais également passé par le sud est du parc, le long d’un petit bras de la Moscova gelée.

 

Le parc Gorki

Son nom officiel est le parc central de la culture et de détente. J’y étais allé en prenant le métro jusqu’à la station Park Kul’tury et j’avais fini le trajet en traversant le pont Krymsky qui donnait une vue pas mal. C’était un parc immense, longeant en partie la Moskova. J’ai d’abord parcouru la partie sud avec des grandes allées ressemblant à des rues dégagées de neige (il y en avait tout autour quand même, hein) puis j’ai rejoint la partie est où il y avait une patinoire. Certains passages ressemblaient à des sentiers étroits creusés dans la neige, très glissants à cause de la glace qui s’était formée (non, je ne me suis pas cassé la figure).

 

Puis, en traversant l’avenue Krymsky, j’ai rejoint le parc d’arts Muzeon qui était en fait une autre partie du parc Gorki. C’était comme un genre de musée à ciel ouvert avec une zone remplie de statues, dont certaines peu visibles sous l’épaisse couche de neige. J’ai appris par la suite que ces sculptures étaient des vestiges de la période URSS et avaient regroupées là à la suite de la chute du régime. Avant, elles étaient dans des parcs et des places un peu partout en Russie.

 

Le long de la Moskova, il y avait un pavillon couvert dans lequel des dizaines de peintures étaient exposées. La plupart ne me plaisait pas trop (les goûts, les couleurs). En longeant ensuite les quais, j’ai rejoint le nord du parc jusqu’à la statue de Pierre premier le grand. Il s’agissait d’une immense sculpture en métal haute de 98 mètres représentant un voilier et Pierre le grand. Officiellement, elle a été construite en 1997 pour la commémoration du 300ème anniversaire de la flotte russe et les 850 ans de Moscou. Cependant, il y a des informations suggérant qu’elle avait été faite dans le début des années 90s et qu’elle représentait Christophe Colomb. Le sculpteur, Tsereteli, aurait tenté de la vendre aux Etats Unis, aux pays d’Amérique Latine et à l’Espagne pour les 500 ans de la découverte de l’Amérique. Sans succès. La ballade sur les quais avait été agréable, bien qu’il y avait un peu plus de monde que dans la partie sud du parc. J’avais eu quelques soucis pour prendre certaines photos. Il y a même eu un moment où j’étais sur le point de prendre un cliché lorsque deux hommes s’étaient posés à la balustrade, à 2 ou 3 mètres de moi. Je pensais qu’ils allaient un peu regarder le fleuve et repartir. En fait, non. Ils étaient partis pour une très longue discussion… Je n’ai pas pu prendre ma photo.

 

Le parc Izmaïlov

Ce parc était situé à l’est de Moscou, je l’avais rejoint en descendant à la station Partizanskaya, sur la ligne 3. J’étais passé par le Décathlon avant pour m’acheter les chaussures montantes (à la bonne pointure !) que j’ai enfilées en sortant de la gare. (J’aurais pu les mettre directement après être sorti du Décathlon mais j’avais testé les semelles en gel durant le chemin, pas du tout effectives). J’ai parcouru le parc avec les pieds à l’aise pour la première fois de mon voyage et ça allait un peu mieux pour marcher. J’avais toujours mal mais c’était supportable. Comme les autres parcs, il était recouvert de neige et il y avait peu de monde donc c’était très agréable. Il y avait des étendues que je suppose de gazon mais également des parties boisées. A certains endroits, il y avait également des mangeoires à oiseaux avec principalement des mésanges. J’avais pu longer une petite rivière également mais je me méfiais un peu des berges, j’avais un peu la trouille de glisser à l’eau… C’était un très grand parc, plus que le parc Sokolniki, et j’ai du en parcourir environ un tiers. C’était ma dernière journée à Moscou et j’avais encore quelques trucs à voir avant de partir.

 

Le marché Izmaïlov

Localisé au nord est de Moscou, pas très loin du parc du même nom, le marché Izmaïlov était un genre de marché aux puces plus ou moins en plein air avec énormément d’échoppes et de stands. Ces derniers étant principalement ouverts le week end, j’y étais allé un dimanche, le jour de mon départ pour le transsibérien. Le marché avait une structure un peu particulière, entièrement entouré d’une espèce de muraille surmontée de tours parfois très colorées. Il possédait deux niveaux, avec une partie sur une petite colline qui surplombait la partie basse. J’avais lu que les photos n’étaient pas très appréciées des marchands donc j’essayais d’être relativement discret. Résultat, avec le peu de luminosité (le temps était très couvert), j’en ai foiré un paquet… On y trouvait beaucoup d’artisanat, des reliques de la période URSS, des vêtements, des bijoux et… des matriochkas, les fameuses poupées russes,  beaucoup de matriochkas. A priori, les prix pratiqués y étaient beaucoup plus intéressants que dans le centre ou dans les quartiers touristiques. N’ayant pas fait de shopping, je ne peux rien dire. Au niveau supérieur, il y avait une galerie de peintures en plein air et des restaurants (couverts, par contre). Au niveau inférieur, il y avait surtout des échoppes de brochettes pour la nourriture. J’avais discuté un peu à l’un d’entre eux : le type qui tenait le stand parlait anglais et appréciait visiblement la France. Des femmes passaient quelquefois dans les allées avec un chariot qui contenait du thé et de la soupe pour les vendeurs. Je ne sais pas si c’était à cause de l’hiver (ou l’horaire, mais il n’était pas si tard que ça) mais il y avait beaucoup d’échoppes de fermées. Le marché m’avait bien plu et je pense que c’est un endroit très intéressant pour y trouver des souvenirs insolites de Moscou (une matriochka cosmonaute, ça te dit ?).

 

Aparté : le métro moscovite.

Le réseau est assez dense dans Moscou. avec 12 lignes et 214 stations. L’affichage est clair et il est très facile de se repérer, même pour les étrangers (je ne me suis trompé de sens qu’une seule fois en trois jours !). Dans la majorité des stations, un panneau d’affichage indique la direction et les stations au quai correspondant.  La plupart du temps, un quai central sépare les voies. Donc très peu de risques de se tromper, si on n’est pas dans la bonne direction, il suffit de se tourner. Les noms des stations sont transcrites en latin sur les quais et dans les wagons, ce qui facilite grandement le repérage.

Petit fun fact : les annonces dans les métros sont faites par une voix masculine si on se dirige vers le centre ville ou si on est le sens des aiguilles d’une montre pour les lignes circulaires et féminine pour l’inverse. C’est assez pratique pour vérifier sa direction.

Le métro est très propre dans l’ensemble, que ce soit les stations ou les rames. Certaines stations sont construites comme un musée avec du carrelage, des murs et des plafonds décorés. C’est franchement magnifique. Je n’avais pas beaucoup de temps donc je n’ai pas “visité” beaucoup de stations. Mais pour une prochaine fois, j’y consacrerai un peu plus de temps. Il y a des contrôles de sécurité à chaque entrée, de type aéroport : détecteur de métaux et scan des sacs. Les détecteurs sont néanmoins moins sensibles et on n’est pas obligé de vider ses poches.  Au bas des escalators, il y a généralement une guérite avec une personne qui surveille directement la montée. A ce que j’ai pu comprendre, il y a eu des accidents très graves avec les escalators et depuis, ils veillent. Il y a bien entendu des caméras mais pas plus qu’à Londres.

Pour circuler, j’ai pris la carte Troïka qui coûte 50 roubles avec une recharge à 450 roubles. Au départ, je voulais une recharge à 500 roubles mais la traduction Google n’a pas été assez clair pour la femme au guichet donc j’ai eu une carte à 500 roubles, prix de la carte incluse. Ce qui n’était pas gênant, cela m’a suffit pour le temps que je suis resté à Moscou et le peu de métro que j’ai pris. La carte n’est pas nominative et est valable 5 ans depuis la dernière utilisation. Il existe deux tarifications principales : 38 roubles pour un trajet simple et 59 roubles pour un trajet illimité pendant 90 minutes. La carte sélectionne le tarif le plus avantageux lorsqu’on la valide.

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