Boston

Boston est la capitale de l’Etat du Massachusetts. Une des plus anciennes villes des Etats Unis, elle a été créée en 1630 et est restée relativement petite avec un peu plus de 670 000 habitants. Son agglomération en comporte plus de 4,5 millions tout de même. Elle constitue la bord nord de la BosWash, la mégalopole du nord est des Etat Unis s’étendant de Washington au sud à Boston au nord, en passant par New York. La ville est connue internationalement par ses universités prestigieuses, l’université Harvard et le Massachussetts Institute of Technology ou MIT, qui sont situées à Cambridge, une ville voisine beaucoup moins connue.

Mon séjour à Boston a été différente des autres villes. J’y rejoignait une amie Française (que j’appellerai… Anna) qui y vivait là bas depuis quelques années. Apprenant mon voyage, elle m’avait très gentiment proposé de me loger. Donc la visite de la ville a été dans d’autres circonstances que pour les autres. Donc deux choses : il y a certaines parties que je ne détaillerai pas et au niveau budget, une bonne partie ne sera pas incluse dans les comptes globales du tour du monde.

Vu qu’Anna travaillait, j’avais réussi à caler mon arrivée pour un week end, histoire de ne pas trop perturber son emploi du temps. Je l’avais prévenue de mon retard de train et je suis arrivé à Boston vers 00 h 20, pratiquement après 24 h de train. En dehors du retard au départ, le voyage s’était bien passé. J’avais une voisine de siège qui était en 2ème année de médecine. Elle profitait du temps de trajet pour potasser un peu ses cours et on avait sympathisé à un arrêt “cigarette”. Anna m’attendait depuis plus d’une heure… avec des cookies ! Elle habitait Brookline, une ville dans la banlieue ouest de Boston et nous avons du prendre le tramway pour s’y rendre. Anna m’avait également donné une Charlie Card, une carte de transport rechargeable valable pour les bus, tramways et métros. En traversant le centre ville pour rejoindre la station, elle m’avait expliqué qu’il y avait eu la Gay Pride dans l’après midi. J’étais étonné qu’il n’en restait aucunes traces ni activités mais elle m’expliqua également que le soir à Boston, c’était mort et qu’ils avaient déjà tout nettoyé. Bref, nous sommes arrivés à son appartement vers 1 h 30. Relativement grand, elle était en colocation avec une autre fille, les loyers étant assez élevés.

Petit arrêt entre Chicago et Boston

Le lendemain, nous sommes partis en fin de matinée et Anna m’a servit de guide. Je n’ai pas énormément pris de photos ce jour là, préférant profiter du moment avec elle que de passer mon temps avec l’objectif. Pour ceux qui ne font pas de photos, ça peut être assez pénible d’attendre qu’on prenne nos clichés. Après un passage à North End, par une boutique italienne (je ne sais plus le nom) qui faisait des sandwichs valant le détour, nous avons longés la rive sud de la rivière Charles. Il était interdit de boire de l’alcool à cet endroit. Cependant, une “Beer Garden” y était organisée. Le concept était assez simple : une zone en plein air isolée avec des barrières dans laquelle on pouvait y boire de l’alcool, un stand de bières pressions, des tables et des chaises. Choisissez votre pression et installez vous à une table dès que des places se libèrent. Nous avons rejoint ensuite rejoint Cambridge par le pont Harvard. Je m’étais accoudé à la balustrade sans me rendre qu’il y avait un chewing gum juste à cet endroit. Mon T-shirt qui avait miraculeusement résisté au voyage (l’autre avait déjà morflé) s’est retrouvé avec un superbe trou au coude. Relativement fragile, j’avais fini par le trouer à force de le frotter pour enlever le chewing gum. Tant qu’on était sur le pont, Anna m’avait également expliqué une petite anecdote : les trottoirs étaient marqués à intervalles réguliers par repères correspondant à des “Smoots”, dans les deux sens. Il s’agissait de la taille d’un étudiant d’Harvard qui servit d’unité de mesure de la longueur du pont. Pour la petite histoire, cette mesure fut effectuée en 1958 lors d’un bizuitage de cet étudiant. La longueur est de 364,4 smoots, plus ou moins une oreille. Depuis cette année, les marquages sont régulièrement repeints et actuellement, ils  sont entretenus chaque semestre par les futurs membres du Lambda Chi Alpha, la fraternité d’étudiants d’Harvard à l’origine du bizutage de Smoot. Ces marquages sont très bien tolérées par les autorités locales. En 1980, lors de la rénovation du pont, la police de Cambridge demanda de conserver les marquages qui étaient devenus utiles pour localiser précisément les accidents sur le pont. Les rénovateurs allèrent jusqu’à coter les dalles de béton du trottoir à intervalle d’un smoot au lieu des 6 pieds normalisés. La blague étant allé un peu loin, le convertisseur de Google contient également le smoot…

un repère à 250 smoots sur le pont Harvard

Après un arrêt à un café sur Massachusetts Avenue (je crois que c’était le Caffè Nero), Anna nous avais emmené sur le campus d’Harvard. Il était immense et on avait plutôt parcouru le Harvard Yard, la cour principale, très boisée avec d’immenses pelouses. En fait le campus s’étendait bien au delà et était quasiment intégré dans une grande partie de Cambridge, jusqu’à la rivière Charles. Nous n’avons pas visité l’intérieur des bâtiments. En revanche, nous sommes passés devant la statue de John Harvard, dont son pied gauche est censé porter bonheur si on y frotte la main. Dite aussi la “statue des trois mensonges”, elle ne représentait pas John Harvard, il n’était pas le fondateur de l’université (contrairement à ce qui était indiqué sur le socle) et la date de sa fondation était fausse… Mais bon, elle était toujours là. Nous avons ensuite rejoint les bords de la rivière Charles, avec un petit arrêt au J.P. Licks, un magasin de glaces blindé de monde. Nous étions tombé un peu par hasard sur une sorte d’événements sportifs à base de courses d’avirons par équipes. Mais nous étions à la fin et avions loupé toute la course. On avait pu assister à la remise des prix par contre…

Une petite pause à son appartement et nous avons rejoint une de ses amies Française qui était avec ses parents (à son amie, par ceux d’Anna) au Loretta’s Last Call, un restaurant/bar à proximité du Fenway Park, le stade de l’équipe de baseball de Boston, les Red Sox. C’était un endroit un peu particulier dans une ambiance un peu country avec une mini scène et un espace de danse. Mais pas n’importe quelle danse, la country danse. Le principe de la country danse est très simple : une chorégraphie majoritairement en 8 temps qui se répètent dans les quatre directions. Des chansons (pas forcément country, ça n’avait rien à voir) passaient en permanence et de nombreux habitués enchaînaient les chorégraphies correspondantes. De temps en temps, un homme venait sur scène pour expliquer une chorégraphie particulière. Dans ces cas là, je n’avais pas vraiment eu le choix et j’avais du m’y coller. La position des bras n’avait aucune importance, il était même préférable de les laisser ballant ou avoir les mains dans les poches, ce qui donnait cet aspect “démarche de cow boy”, d’où le nom de la danse. Bon, je ne m’embêtais pas trop, je gardais mon verre en main. Ce fut une soirée très sympa malgré tout et intéressante.

le Loretta’s last call

Le lendemain, Anna est partie à son travail et j’ai entamé ma dernière journée de voyage. Sur ses conseils, j’avais tenté d’aller au Hall’s pond sanctuary, un parc près de Beacon street dans Brookline. Pas de chance, il était fermé. En revanche, il y avait un terrain de base ball à côté où j’y avais trouvé une balle noire. J’aurai pu la ramasser et la garder en souvenir (il n’y avait personne) mais un peu trop honnête, je l’avais laissé sur place… J’avais ensuite rejoint la Commonwealth Avenue (Comm’ Ave pour les intimes), une avenue dont la partie central était composée d’un parc. C’était une avenue assez jolie avec ses façades majoritairement route du style XIXème siècle. Dans ce parc, il y avait beaucoup de statues dont un mémorial des femmes de Boston qui représentait trois femmes ayant joué un rôle important dans l’histoire des États Unis : Abigail Adams, Lucy Stone et Phillis Wheatley.

 

J’ai rejoint ensuite la bibliothèque municipale. Toujours sur les conseils d’Anna, j’y avais fait un tour. C’était immense, impressionnant et même parfois beau. J’y ai passé quelques heures à me perdre dans les différents niveaux et rayonnages de livres (pas juger, j’aime bien les bouquins). Il y avait même un amphithéâtre.

 

J’ai fait ensuite un petit tour au Boston Public Garden, un parc relativement grand près du centre ville. Au nord ouest de ce parc se trouvait des statues de bronzes représentant une cane suivit de huit canetons : Make way for Ducklings. C’était tiré d’un livre pour enfants écrit en 1941 racontant l’histoire d’un couple de canards colvert décidant de s’installer sur une île du lac du parc. Pour la petite histoire, j’avais trouvé la même statue à Moscou. Cela faisait un joli effet de boucle involontaire en voyant des statues identiques au début et à la fin de mon tour du monde. Mme Gorbatchev avait beaucoup aimé cette sculpture lors d’un passage à Boston. Mme Bush avait donc offert une réplique en 1991, lors d’une visite officielle. La statue a été installé dans le parc Novodievichi. Ce qui me pose un petit problème : je suis sûr de ne pas avoir été dans ce parc. Et je suis absolument sûr d’avoir vu cette sculpture à Moscou. C’était d’ailleurs pour ça que ça m’avait interpellé lorsque je l’avais vue dans le parc. Je m’étais dis “Tiens ! Ils les ont habillés ici ! Bon, cette fois, je les prend en photos”. A Moscou, les canards étaient bruts tandis qu’à Boston, ils avaient un genre de cape. Alors à quel endroit  de Moscou avais je vu ces canards ? J’ai rejoint ensuite Boston Common, un parc à l’est du Public Garden, un peu (beaucoup plus grand). J’y étais resté un petit bout de temps, sur la pelouse près de l’étang. Il faisait beau, c’était agréable. A l’entrée est du parc commençait la Freedom trail, un parcours d’environ 4 km matérialisé par une ligne rouge permettant aux touristes de passer par les principaux monuments et sites de la ville, en rapport avec la révolution. Dans d’autres circonstances, je l’aurai peut être suivi mais l’après midi était déjà entamé et je voulais plutôt aller vers le sud est pour voir la mer.

 

En traversant Downtown et Chinatown, j’ai rejoint les quais de Seaport  District et Fort Point Channel. Relativement touristique, la marche sur les quais m’avait bien plu. De là, j’avais longé plus ou moins les berges pour m’arrêter au Parc Christophe Colomb et Rose Kennedy Rose garden. Les roses n’étaient pas (plus ?) en fleurs, c’était dommage. J’y suis resté un petit moment face à la mer et j’ai pris le métro pour l’aéroport où j’y suis arrivé en fin d’après midi/ début de soirée.

 

Sur place, je m’étais débarrassé de tout ce que j’avais en surplus qui ne me servirait plus : une paire de chaussettes, le restant de dentifrice et de papier toilette et d’autres trucs dans ce genre. Le passage aux contrôles s’étaient relativement bien passé. A cause de ma plaque Route 66 qui couvrait quasiment toute la surface dans le sac à dos, les douaniers n’arrivaient pas à voir l’intérieur aux rayons X. J’ai dû les laisser tout déballer. La douanière avait bien tenté de ranger après le contrôle mais elle ne s’en sortait pas et je m’en suis occupé. Vu la tête qu’elle avait faite, je ne suis pas sûr si j’avais le droit mais on dira que j’avais eu une dérogation…  Après un vol sans histoire, j’ai atterri à l’aéroport Charles De Gaulle, mettant un terme à mon tour du monde.

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