La première chose que j’ai faite a été de définir mon itinéraire idéal pour l’adapter ensuite au fur et à mesure. D’après plusieurs blogs sur le sujet, un tour du monde dure en moyenne un an. Pour ma part, j’ai eu plusieurs contraintes qui m’ont limité à quatre mois au lieu de six mois au départ. Ce qui était très court, je n’allais pas avoir beaucoup de temps pour glandouiller… J’ai du couper quelques étapes, réduire certains temps de séjour. D’où l’itinéraire théorique définitif et les principales étapes : Russie, Mongolie, Chine, Corée du Sud, Japon, Canada, États Unis et retour en France. Sept pays, uniquement hémisphère nord. Ça paraît peu, mais encore une fois, je n’avais pas énormément de temps devant moi et je ne voulais pas faire l’Amérique du Sud en solo. De plus, la culture précolombienne n’est pas mon truc donc je n’étais pas particulièrement pressé d’y aller malgré les paysages magnifiques qu’on peut y trouver. J’avais également prévu un plan B si par miracle j’avais encore des fonds (et du temps supplémentaire) : un crochet par l’Islande et le Royaume Unis avant mon retour en France.
La chose que je voulais absolument éviter était les discussions avec mon entourage à propos de l’itinéraire. On a toujours des avis ou des commentaires sur les pays ou les lieux. Mais c’est basé sur nos propres attentes et nos propres idées que l’on se fait pour ce genre de voyage. J’ai évidemment pris quelques conseils auprès de personnes connaissant certains coins pour y avoir été ou vécu, mais je me suis limité aux côtés techniques du genre tarif billet d’avion, comment est la bouffe, le transport. Ou comment accéder à tel endroit. Je faisais abstraction de toutes les autres réactions que j’ai pu rencontrer. Le nombre de fois où j’ai eu des commentaires du genre “Si tu vas là, il faut faire/voir ça !” ou “Ne vas pas là, c’est nul !” ou encore “à ta place, je ferai ça”. Et moi, j’étais en mode “Ben… je m’en fous, c’est mon voyage.”. Je ne voulais aucune influence sur les choix que je ferais. C’est pourquoi, je restais relativement discret sur le sujet durant ma préparation. Mon tour du monde passait par des pays que j’avais déjà visités : Japon, États Unis et Canada. Pour les États Unis et le Canada, j’avais fait la côte Est mais pas la côte ouest ni le centre. Autant en faire une partie. Pour le Japon, mon 1er séjour de trois semaines avait été bien chargé. Donc je comptais m’arrêter uniquement à Tokyo qui m’avait beaucoup plu pour juste une étape « shopping », une petite pause détente à mi parcours. Bon, tout est relatif. Quand je dis « shopping », ce n’était pas pour faire le tour des magasins de fringues et des centres commerciaux. Mais des ballades sans but précis dans la ville à suivre mes pieds, sans objectif de visites comme j’aurai pu en avoir à Beijin ou à Moscou.