Jasper est une petite ville au milieu du parc national du même nom, qui est le plus grand des quatre des Rocheuses. A 290 km de Banff, la ville n’a pas grand chose de spécial à part un musée et sert surtout de point de départ pour les sites éparpillés dans le parc.

 

J’ai passé une nuit à dans la ville, au Jasper Donwtown hostel, une auberge de jeunesse qui était très proche du centre ville avec un parking public gratuit à proximité. J’étais dans un petit dortoir de 8 lits superposés en bois, la salle de douche et les WC étaient communs dans le couloir. Une pièce commune était au rez de chaussée, à côté de l’accueil avec plusieurs tables, banquettes et autres sièges. Un mec y était venu jouer de la guitare le soir, en mode spectacle de rue (sauf qu’on était à l’intérieur). Il cherchait quelqu’un qui pourrait l’amener à Banff. Il y avait également quelques chambres en sous sol et une cuisine très grande avec plusieurs plan de travail et une dizaine de tables (sans compter les casiers où on pouvait mettre nos aliments avec les étiquettes fournies à l’accueil.). J’étais toujours en train de me recaler au niveau du décalage horaire et j’avais réussi à dormir plus de 5 heures cette nuit là.

J’ai passé deux autres nuits dans la montagne, au nord est de Jasper. J’avais trouvé une auberge de jeunesse du réseau Hostel International, HI-Maline Canyon, qui était à proximité du canyon Maligne (à moins de 5 minutes). Ils avaient l’avantage de me rapprocher un peu des sites que je voulais voir (une dizaine de kilomètres par rapport à Jasper). Je dormais dans un petit chalet de deux chambres avec 4 lits superposés. Il y avait trois chalets, deux pour le couchage et le 3ème avec une unique salle qui servait de cuisine et de pièce commune. Des placards et un frigo étaient à dispositions pour le stockage de nos denrées et il y avait absolument tout ce qu’il fallait pour cuisiner. Le 1er soir, j’étais avec un jeune Allemand peu loquace qui était dans la chambre opposée à la mienne et passait le plus clair de son temps à fumer des joints, la fille de l’accueil (qui a été rejointe par une amie en cours de soirée) et un couple de Français qui étaient dans la même chambre que moi. La femme vivait près d’Ottawa comme traductrice des documents officiels depuis 18 ans et l’homme venait de Bretagne. Il était au Canada en PVT. Ils étaient très ouverts et on avait beaucoup discuté de la Corée du Sud. Le second soir, la jeune fille de l’accueil avait été remplacée par un homme (ils se relayaient) et deux jeunes Australiennes nous avaient rejoint en plus. Elles étaient cuisinières dans un restaurant vegan/végetarien à Banff et avaient 3 jours de congés qu’elles avaient utilisés pour aller à Jasper. J’avais passé pas mal de temps à discuter avec l’une d’entre elles. Elle adorait le métal.

Il n’y avait pas d’eau courante dans l’auberge, on avait un bidon qu’on allait remplir à un réservoir, dans une cabane. Les toilettes étaient également dans une autre petite cabane isolée, sommaire avec juste un trou (un peu comme en Mongolie). Il y avait une autre auberge affiliée Hostel International, HI-Jasper, qui était au sud de Jasper, à une petite vingtaines de kilomètres de là, à côté du téléphérique. On pouvait s’y rendre pour y prendre nos douches. Avec mon sens de l’orientation, j’avais demandé à la fille du 1er jour de m’écrire l’adresse sur mon carnet. Elle était très sympa d’ailleurs, j’avais pas mal discuté avec elle le 1er soir. Apprenant que je faisais mes randonnées seul, elle m’avait chaudement recommandé de prendre le lendemain la bombe au gaz poivré qui était disponible à l’auberge. Petite anecdote : une petite souris était venue squatter la cuisine et absolument personne n’avait eu de réactions en mode “Arg ! Une souris ! ” mais c’était plutôt “Oh ! Une souris ! Elle est mignonne !”.

 

Toujours le 1er soir, en revenant de ma douche à HI-Jasper, je m’étais retrouvé ralenti sur la route menant à l’auberge. Je m’étais demandé s’il y avait eu un accident. En fait, il y avait une ourse noire au bord de la route avec ses deux petits. Je n’ai pas pu prendre de photos, j’avais laissé ma sacoche avec mon appareil dans le coffre. Il était hors de question de sortir de voiture avec l’ourse à moins de 20 mètres. Par contre, j’avais mon téléphone mais j’avais complètement oublié que j’aurais pu l’utiliser… Le problème, c’est qu’ils étaient à moins de 2 km des chalets et qu’il y avait une possibilité qu’ils se rapprochent plus. L’amie de la fille de l’accueil (qui l’avait rejointe en cours de soirée, pour rappel) nous avait rassuré : la nuit, l’ourse aurait autre chose à faire que de faire attention à nous. En revanche, il était très possible de tomber sur un cougar si on avait une envie nocturne d’aller aux toilettes…

La promenade des Glaciers.

Cette route panoramique débute quelques kilomètres au nord du lac Louise et est l’une des deux seules routes possibles pour rejoindre Jasper de Banff, l’autre étant la transcanadienne qui faisait un énorme détour par l’ouest. Cette route avait été construite expressément pour mettre en valeur les vues sur les montagnes environnantes dès 1931. Le trajet faisait environ 290 km via la promenade des Glaciers, 935 km via la transcanadienne. Je comptais la prendre de Banff mais j’avais lu que la promenade des Glaciers pouvait être fermée encore en mai, suivant la présence de neige ou d’avalanche. Heureusement, l’accès était ouvert. Au niveau météo, je n’avais pas eu beaucoup de chance, c’était très nuageux avec de rares éclaircies. J’avais même eu de la neige pendant une bonne partie du trajet. Ce qui était un peu dommage,  Donc, je n’avais pas vu grand chose. Pendant les périodes d’éclaircies, en revanche, les montagnes étaient impressionnantes, encore sous une épaisse couche de neige. La route donnait accès à pas mal de lacs et de points de vue.

 

Le glacier Athabasca

A une centaine de kilomètres au sud de Jasper, le long de la promenade des Glaciers, ce plus grand glacier des Rocheuses était très facile d’accès. Il était au niveau d’un triple partage des eaux : il alimentait le fleuve Columbia qui se jetait dans le Pacifique, la rivière Athabasca qui rejoignait le fleuve Mackenzie se jetant dans l’Arctique et  la rivière Sakatchewan qui allait dans la Baie d’Huston. Il recule chaque année à cause du réchauffement climatique et a perdu 1,5 km depuis 1878 et la moitié de son volume. A son apogée, il atteignait la route. Il n’y avait pas beaucoup de monde, je m’attendais à plus, le parking au plus proche du glacier n’était même pas rempli. Je n’avais pas énormément de temps, je me suis juste “contenté” de marcher jusqu’au début du glacier et de profiter de sa vue globale. Sur les photos, on a beaucoup de mal à se rendre compte de son immensité ainsi que celles des montagnes environnantes mais on se sentait tout petit sur place.

 

Le lac Bow

C’était le plus grand des lacs le long de la route des Glaciers. Je n’en dirais pas grand chose : l’accès était bloqué. Une grizzli avait décidé d’hiberner dans la zone et il était interdit d’y aller pour ne pas la déranger…

 

Le lac Peyto.

Situé quelques kilomètres plus au nord du lac Bow, un sentier menait depuis la route des Glaciers à un point en hauteur qui permettait d’y avoir une vue globale. Je n’ai même pas tenté d’y aller. 1) le sentier était recouvert d’une épaisse couche de neige (comme le chemin d’accès au lac Bow) 2) la neige qui tombait et les nuages aurait empêché de voir quoique ce soit.

 

Les lacs Annette et Edith

Ces petits lacs étaient au nord de Jasper et accessible via une petite route partant à l’est de la Yellowhead Highway. Les eaux étaient dégelées et leur couleur majoritairement bleue turquoise était magnifique. J’ai appris plus tard que ces couleurs particulières des lacs des Rocheuses étaient due aux particules de farines glacières en suspension dans l’eau, c’est à dire des poussières de rochers arrachées par les glaciers. Il y avait énormément d’écureuils roux et d’oiseaux aux bord de ces lacs. Sur la berge nord du lac Edith, il y en avait deux (des écureuils, pas des oiseaux) qui se poursuivaient alors que j’étais là. Comme si je n’existais pas, ils étaient même passés sur mes pieds, au calme. Des bungalows étaient installés sur certaines berges mais restaient relativement discrets.

 

La terrasse Pyramid et les lacs Patricia et Pyramid

Les lacs, un peu plus grands que Annette et Edith, étaient également situé au nord de Jasper, à l’ouest de la  Yellowhead Highway. Le lac Patricia, avec les reflets des montagnes sur sa surface quasiment lisse, avait un charme certain et le sentiment de calme qui y régnait était appréciable. Le lac Pyramid était aménagé pour la baignade (tout comme les lacs Annette et Edith) et possédait une petite île accessible via un petit ponton. La terrasse Pyramid était une zone dans une colline à l’est des lacs Patricia et Pyramid. De son sommet, on avait une vue très dégagée sur la vallée ainsi que sur la ville. On pouvait même apercevoir le lac Annette. De nombreux sentiers permettaient d’y faire quelques randonnées très faciles. Ils étaient très bien balisés avec des mini panneaux sur les arbres matérialisant les chemins suivant des numéros et des lettres. Des plans étaient disposés un peu partout (tout en rappelant qu’on partageait la zone avec les ours). Avec ce système, il était quasiment impossible de se perdre. J’avais quand même plus ou moins réussi : à un moment, je m’étais mal situé sur le plan. Du coup, je cherchais un chemin qui était beaucoup plus au nord que ce je croyais et j’avais pas mal tourné pour le retrouver. Avec la fonte de la neige, il y avait des passages un peu délicat avec de la boue très humide où il valait mieux passer dans les sous bois, sur les côtés du chemin. J’avais également atteint un tout petit lac perdu dans la forêt couvrant le flanc de la colline : le lac Katrine. Il avait une couleur très particulière avec des reflets verts. Par chance (ou parce que ce n’était pas encore la saison), je n’avais pas croisé beaucoup de personnes, moins d’une dizaine. Les écureuils roux étaient plus discrets mais j’en voyaient de temps en temps.

 

Le canyon Maligne

Ce petit canyon au nord est de Jasper pouvait se visiter à partir de deux endroits : à partir de sont point le plus bas ou bien du plus haut. La visite était gratuite. Un chemin principal longeait principalement la faille par le fond et un second la parcourait par les hauteurs. Six ponts le traversait, le point de départ en amont commençant à partir du 2ème. Il fallait un peu remonter la gorge pour accéder au 1er. Les parois très rapprochées au début (dans le sens amont -> aval) s’écartaient peu à peu et il était possible de rejoindre la rivière par endroits. Le dégel commençait à peine avec encore certaines zones gelées et le débit de la rivière n’était pas très important. Des cascades dévalaient les parois de temps en temps, la plus grosse faisait plus de 20 mètres de hauteur. J’avais parcouru le canyon à partir du 1er pont, en rejoignant le fond. Au 2ème pont, un touriste faisait la pose à côté des gardes fous en levant les bras et m’avait invité à faire de même. Avec mon vertige, ce n’était pas vraiment possible. Du coup, il avait essayé de me taquiner en montant sur le garde fou, pensant que ça me mettrait encore plus mal à l’aise. Manque de bol, ce que font les autres de m’affecte absolument pas. Il aurait pu sauter, se mettre en équilibre ou autres débilités de ce genre que j’en aurais eu rien à faire. Certaines personnes sont effectivement affectées rien qu’à en voir d’autres, je me souviens d’une fois, il y a quelques années, où une nana avait fait un malaise rien qu’en nous voyant dans un grand huit, mais je ne suis pas du tout dans ce cas. Arrivé au 5ème pont, j’ai fait demi tour et suis remonté par le chemin surplombant la gorge. Il passait pour une grande partie dans une forêt pas très épaisse.

 

Peu avant la fin, au détour d’un virage,  je suis tombé nez à nez avec deux cerfs de Virginie dont un complètement blanc. Quand je dis “nez à nez”, on était à moins de 2 mètres. Ils étaient en train de brouter et ne m’avaient pas du tout entendu arriver. J’étais tout seul donc je ne faisais aucun bruit. On est resté quelques secondes à se regarder, immobiles, en mode “Euh… salut ?”. J’avais mon appareil à l’épaule mais j’étais tellement surpris que je n’ai pas eu le réflexe de le saisir. De toute façon, si j’avais fait le moindre mouvement, ils se seraient enfuis. Un couple est ensuite apparus de l’amont, ils étaient à une dizaine de mètres de nous. A leur arrivée, les cerfs se sont décidés à partir. J’ai tout de même eu le temps d’en prendre un en photo avant qu’ils ne disparaissent (pas le blanc, malheureusement). Il y avait une boutique ainsi qu’un genre de restaurant au point supérieur, près du parking. Ils y vendaient les souvenirs habituels ainsi que des sacs/sacoches en cuir. J’y étais allé histoire de trouver une sacoche de rechange, la mienne commençant à avoir pas mal de trous et certaines fermetures éclairs étaient mortes. Je n’avais rien trouvé.

 

Le lac Medicine

Le lac Medecine sur la route du lac Maligne, à environ 45 minutes de Jasper était un lac un peu particulier. Plein en été, il se vidait en hiver, étant principalement alimenté par le lac Maligne et les glaciers. Avec le dégel, l’eau des glaces et de la neige le remplissait puis alimentait un vaste réseau souterrain. A la période où j’y étais (début mai), il était encore vide avec une vaste étendu de vase, le dégel venant tout juste de commencer. Pour info, il faisait plus de 20 °C ce jour là.

 

Randonnée au lac Jacques

Une randonnée commençait à proximité du lac Medicine, à la pointe nord est. Elle montait dans la montagne jusqu’au lac Jacques, au nord. C’était une randonnée relativement courte sur plus de 11 kilomètres. Je comptais un peu plus de 2 heures pour y aller soit plus de 4 heures aller/retour. J’y étais en milieu de matinée, vers 10 h 30, ça me faisait revenir peu avant 15 heures et ça me laissait le temps d’aller au lac Maligne que j’avais prévu de voir dans la même journée. Le chemin était facile avec une très grosse partie sous les arbres (avec les écureuils) et longeait plusieurs petits lacs : le lac Beaver qui était encore gelé et le lac Summit qui l’était aussi. Avec la température, il y avait certains passages sous la neige qui commençait à fondre. La vue au lac Summit était superbe, entourée par les montagnes. Mais je me suis retrouvé coincé. Je savais que le chemin passait sur sa rive droite mais impossible de le trouver sous la neige. J’avais bien essayé d’aller voir dans la forêt, mais rien à faire. Je n’avais même pas trouvé de panneaux. J’ai du donc revenir sur mes pas. J’étais parti pendant un peu mois de 2 heures. J’avais donc beaucoup plus de temps que prévu pour le lac Maligne.

 

Le lac Maligne

Cet énorme lac était uniquement accessible par une route portant son nom et était à une petite cinquantaine de kilomètres de Jasper et une quarantaine de mon auberge. C’est le plus grand lac des Rocheuses et son île Spirit est à priori l’ile la plus photographiée au monde (je ne sais pas où l’office du tourisme sortait cette information par contre. Ni comment on pouvait mesurer ce genre de chose). Je m’étais arrêté au parking principal, à la pointe nord ouest. La route continuait encore sur un petit kilomètre. Pas grand chose à dire dessus (du lac, pas de la route). Il était effectivement très grand, très impressionnant et encore gelé. La rivière Maligne le reliant au lac Medicine ne l’était pas en revanche, montrant que son remplissage avait commencé. Des randonnées étaient possibles aux environs. J’ai fait celle montant sur les collines Baldau sud ouest. Je ne pense pas que je sois arrivé au sommet à 2 300 m d’altitude mais à celui de 2 170 m d’où on avait une très bonne vue d’ensemble du lac. Il y avait encore une épaisse couche de neige sur ces collines (plus de 60 cm d’épaisseurs et parfois de plus d’un mètre, j’en avais personnellement fais l’expérience…) et le chemin était invisible à partir de ce point. Personne n’était allé au deuxième sommet depuis la dernière chute de neige, il était donc impossible de suivre d’éventuelles traces. Avec des passages sur d’anciens chemins coupe feu, la ballade sans raquette n’avait pas été évidente à cause de la neige. J’avais croisé un groupe de touristes au début de la randonnée qui avait laissé tomber à cause de ça. Durant la montée, deux hommes me suivaient à environ 50 – 100 mètres de distances suivant les difficultés rencontrés. J’avais discuté un peu avec eux sur le sommet. L’un était Italien, l’autre Allemand.

 

La descente sur le lac a été plus difficile. Avec la température très douce, la neige commençait à fondre et je m’enfonçais  quasiment à chaque pas dans un mélange d’eau, de glace et de neige plus du tout compact. C’est pour ça que je savais avec précision l’épaisseur de neige qu’il y avait.  En montée, j’arrivais encore à esquiver plus ou moins les zones fragiles mais en descente, le poids était augmenté à cause de mon inertie et il arrivait quelques fois que je sois complètement coincé dans la neige : une jambe s’enfonçait, avec l’autre j’essayais de me dégager mais elle s’enfonçait également. Je n’avais pas d’autres choix que de me “rouler” en dehors des trous en répartissant le plus possible mon poids. De plus, à chaque fois que je m’enfonçais, la jambe cognait avec mon élan sur la paroi de neige et de glace plus dure. J’ai fini la randonnée avec des bleus du genou jusqu’à la cheville et trempé. J’avais rencontré l’Allemand et l’Italien dans un supermarché à Jasper, un peu plus tard dans la soirée. Ils avaient eu les mêmes soucis pendant la descente et les jambes dans le même état. Il m’a fallu deux semaines pour que les bleus disparaissent. Malgré ce soucis de neige, la randonnée a valu le coup. La neige quasiment intact près du sommet rendait le cadre magnifique. Si tu veux faire cette randonnée durant l’hiver ou au printemps, prend des raquettes.

Je suis reparti de Jasper après trois jours, sur la transcanadienne. C’était une petite ville très touristique mais j’avais eu la chance d’y être dans une période encore calme et il y avait très peu de monde sur les sites que j’avais vu. J’avais vu pas mal d’animaux également : des oiseaux, des écureuils, des timas, une ourse et ses oursons, des wapitis (qui étaient tranquillement à brouter aux bords des routes autour de Jasper), des cerfs de Virginie et une souris. J’avais aussi changé de chaussures, celles que j’avais achetées en Mongolie étant complètement mortes. Les semelles étaient tellement usées sur les côtés que je me tordais la cheville quasiment à chaque pas. Après quelques tentatives dans les boutiques, j’avais trouvé une paire de Merrell, aux rayons femmes (pointure 37, tu te rappelles ?), qui ont tenu le coup jusqu’à la fin du tour du monde. Petite précision : oublies ton téléphone dans les montagnes. Le signal ne passait pas.

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