Death valley

La vallée de la Mort est un rift dans le désert de Mojave à environ 200 km à l’ouest de Las Vegas. Orientée nord sud, elle est entourée par la chaîne Amargosa à l’est, Panamint à l’ouest, Sylvania à l’ouest et Owlshead au sud.  Ces montagnes bloquent l’arrivée des nuages et créent un phénomène d’ombre pluviométrique. Il y règne un climat sec et l’été est particulièrement chaud avec des températures pouvant dépasser les 50 °C. Badwater, un bassin de la vallée, est le point le plus bas des Etats Unis à -85 mètres sous le niveau de la mer. Curieusement, il se situe à moins de 150 km du mont Whitney, le point le plus haut des États contigus à plus de 4 420 mètres d’altitude.

 

Mon arrêt à Las Vegas était en partie pour pouvoir visiter cette vallée. J’avais prévu de faire une grosse partie de la suite de mon voyage en voiture. Donc le dernier jour à Las Vegas, j’avais prévu d’en louer une à l’aéroport et d’aller à la vallée pour partir le lendemain. Dans mon auberge à Downtown, j’avais discuté avec René (le Français) et  John (l’Américain) et ils étaient intéressés. On avait donc décidé d’y aller ensemble. Nous sommes donc parti le matin de l’auberge peu après 7 h. Après quelques minutes de marche, nous avons rejoint l’arrêt du bus sur Las Vegas bd. John m’a offert le ticket et nous sommes arrivé à l’agence de location de l’aéroport vers 9h. J’avais réservé une petite citadine chez Hertz (j’en parlerai un peu plus en détail dans la partie route 66). Ils m’ont aidé à choisir la voiture (on pouvait prendre celle que l’on voulait dans la catégorie payée) et nous sommes parti vers 9 h 30. On s’est fait un arrêt café et courses au Target local. Nous étions en mai et il pouvait potentiellement faire très chaud dans la vallée donc on avait pris pas mal de bouteilles d’eau et d’autres trucs à grignoter (dont un paquet énorme d’Oréos). On s’était fait quelques sandwichs à l’auberge. René et John étaient très généreux. Ils ont participé aux frais, ce qui était normal en soi, mais quasi intégralement, ce qui ne l’était moins. Déjà John m’avait payé le ticket de bus mais également ma part des courses au Target et une grosse partie de l’entrée au parc (et seulement parce qu’il avait eu un problème avec sa carte à la machine. Je n’en avais pas eu avec la mienne donc j’ai pu payer le droit d’entrée. Mais il m’avait “remboursé” 20 $…). Au retour, j’avais du faire un plein d’essence pour un peu moins de 30 $. John m’avait à nouveau donné 22 $ et René le reste. J’avais fini par leur expliquer que si j’avais été seul, ces frais auraient de toute façon été les mêmes  donc qu’ils n’avaient pas besoin de tout me payer. Mais ils n’avaient rien voulu savoir…

La vallée de la Mort faisait partie des parcs nationaux, à ce titre, il y avait un droit d’entrée de 30 $ à payer. Je ne vais pas entrer dans le détail des parcs nationaux mais il y avait plusieurs tarifs dont le pass qui était rentable si on comptait aller dans plus de 4 parcs différents. Pour moi, ça ne l’était pas. Il ne faisait pas très beau de tout le trajet avec quelques passages sous la pluie. En revanche, on voyait bien le ciel bleu au dessus de la vallée, entouré de nuages. Sur le conseil d’un ami qui y avait déjà été avant, nous sommes d’abord allés au Dante’s view, sur la chaîne des Black Moutains, à l’est de la vallée. L’accès se faisait par la Dante’s view road, une petite route sinueuse qui partait de la route Furnace Creek Wash.  Peu avant cet embranchement, en arrivant du sud, il y avait un point d’arrêt avec des toilettes et une machine automatique pour acheter le pass pour le parc national. On s’y était arrêté quelques minutes. Il y avait un peu de monde, peut être une vingtaine de personnes, et on avait tous plus ou moins avec galéré avec la machine. Ce n’était pas clair.

A proximité de Dante’s view

Bref, après quelques kilomètres dans une petite route, nous sommes arrivés au Dante’s view. L’arrivée se faisait sur un petit parking et on avait la vue qu’en sortant de voiture et en s’approchant des parapets. On s’est pris une claque. Physiquement déjà car il y avait un vent terrible et froid. Et psychologiquement car la vue sur la vallée était sublime. C’était très impressionnant. Un ami y étant déjà allé m’avait montré quelques photos auparavant donc je savais à quoi m’attendre mais sur place, c’était totalement différent. Un petit sentier descendait du parking vers un autre promontoire à une centaine de mètres au sud. Avec le vent, il fallait être relativement prudent. On était littéralement poussé. Heureusement, René et John avaient prévu un parka malgré l’anticipation de la chaleur. Quant à moi, j’avais toutes mes affaires dans la voiture vu que j’avais passé ma dernière nuit à l’auberge donc j’avais mon sweet et ma veste. En dehors de la vallée avec ses couleurs particulières, on avait également une vision des montagnes environnantes qui était également magnifique. John appréciait le fait de rester à juste regarder le paysage dans le silence, ce qui me convenait très bien. On s’était donc posé un petit moment dans un recoin tranquille dans les rochers à apprécier la vue. Franchement, c’était assez rare de rencontrer des personnes comme ça. On a finit par redescendre et à rejoindre la route Furnace Creek Wash en direction de l’entrée nord de la vallée.

 

On avait déjà entamé une partie de l’après midi et on recherchait un coin pour pique niquer tranquillement. Mais avec le vent, ce fut très compliqué. On avait fait une 1ère tentative à Zabriskie Point, une ancienne mine de borax. Le site était entouré de badlands jaunes assez impressionnants. Des randonnées étaient possibles mais on n’avait malheureusement pas le temps… On s’y était quand même attardé un peu. Finalement, on s’était posé sur un parking à proximité d’un hôtel près de l’entrée nord de la vallée. Il y avait toujours beaucoup de vent mais on était relativement protégé.

Zabriskie Point

 

On s’est ensuite engagé sur la Badwater road, la route traversant la vallée du nord au sud, qui était visible de Dante’s view. Le côté nord de la vallée était relativement verdoyante avec des arbres visibles au loin. Le vent créait un brouillard de sable recouvrant une partie du sol. On s’était fait quelques arrêts (principalement à cause de moi et mes photos). A l’un d’entre eux, à proximité d’une petite route qui s’enfonçait à l’ouest de la vallée, nous avions vu plusieurs voitures qui revenait du centre où la zone était relativement blanche. On ne savait pas vraiment ce que c’était. J’ai fini par arrêter une voiture pour demander directement aux occupants : c’était des étendus de sels…

 

On a atteint ensuite Badwater. Un parking relativement grand y était aménagé. Il était possible de se promener dans les étendues de sels couvrant toute la zone. Un large chemin était créée par le passage des gens et il était interdit de s’en écarter. Un petit bassin d’eau était présent. Mais elle n’était pas potable. Un petit panneau sur la montagne surplombant le site à l’est indiquait le niveau de la mer. L’endroit était magnifique. Mais la chaleur n’était pas présente. Il devait faire 20 °C à tout casser. Et toujours un vent énorme. On s’est baladé un peu le bassin mais le temps filant, nous avons du repartir. J’étais un peu désappointé, il y avait encore toute la zone sud qu’on n’avait pas pu voir. Il était malheureusement près de 19 h et je devais retourner à Las Vegas pour faire mon check in au Hard Rock Hotel. Sans cela, on serait resté plus longtemps, René et John n’ayant rien de spécial de prévu en début de soirée. Après un arrêt toilette à l’entrée du Breakfast canyon, on est retourné à Las Vegas et je les ai déposé à l’auberge peu avant 21 h. Ils m’ont laissé la tonne d’eau qu’on avait prévu en vain ainsi que les Oréos et j’ai rejoint mon hôtel vers 21h30. Le temps de trouver le parking et l’accueil, je faisais mon check in vers 22 h…

 

 

Petite parenthèse : l’accès par l’autoroute ouest de Las Vegas était un bordel sans nom. Malgré le GPS, je m’étais perdu plusieurs fois. Idem après avoir déposé les gars à Downtown, j’avais repris l’autoroute (plus rapide théoriquement) et je m’étais planté dans les sorties…

Deuxième parenthèse : John et René étaient résistants. Ils étaient rentrés la nuit précédente vers 3 h du matin et avait tenu la journée avec à peine 4 h de sommeil dans les pattes. Ils avaient un peu dormi pendant le retour quand même, hein.

Troisième parenthèse : John avait voulu découvrir un peu de musique française. Je n’avais pas grand chose dans mon téléphone à part du Renaud mais il avait apprécié.