Jeju

L’île Jeju a un statut particulier : c’est une région autonome de Corée et possède son propre système administratif excepté la défense, la justice et les relations internationales. Ses villes principales sont Jeju au nord et Seogwi au sud. Relativement grande avec ses 1848 km², elle est la plus vaste de Corée. Elle est apparu suite à l’éruption du mont Halla, volcan aujourd’hui éteint. Son sol rocailleux n’est pas propice à la culture du riz et les principales ressources sont les mandarines, les oranges et le colza, avec évidemment la pêche. Avec son climat subtropicale, elle est extrêmement touristique et attire principalement des Japonais et des Coréens (donc l’anglais, on oublie dans la majorité des cas).  L’un des symboles de l’île sont les dol-hareubang : des statues de basaltes représentant des vieux hommes avec un genre de bonnet. Considérés comme des divinités, ils apportent protection et fertilité. Une grande partie d’entre eux sont placés aux portes, afin de protéger des démons. La devise de Jeju est “samba” (rien à voir avec Unix) qui représente l’abondance de trois éléments : le vent, les rochers et les femmes. Les femmes étaient très importantes : à l’époque où l’île vivait de la pêche sous marine, elles plongeaient sans bouteilles pour récupérer des coquillages et des algues (ce n’était pas des plongées tranquilles à moins de 2 mètres sous la surface, hein). Ces haenyeo sont maintenant rares et les seules encore en activité sont des femmes de l’ancienne génération, âgées entre 50 et 70 ans. La nouvelle génération n’étant pas vraiment tenté par une activité très dure et dangereuse.

Je suis arrivé le soir, vers 19 h, après une traversée retardée par un typhon. Le port n’était pas très loin de mon auberge, j’y suis allé à pied au lieu de prendre un bus. c’était la Miso guesthouse, proche du centre ville et juste à côté du marché souterrain. Après environ une heure de marche (je ne m’étais pas trop perdu ^^), j’y ai passé le reste de la soirée. J’étais dans une chambre de 8 lits avec un Chinois qui repartait le lendemain, un Espagnol et des Coréens. On avait notre propre salle de douche/wc. Il y avait une petite pièce commune qui faisait office de cuisine mais on ne pouvait y manger. Le 2ème soir, je m’étais installé à la table et le mec de l’accueil m’avait dit que ce n’était pas possible. Je n’ai pas bien compris l’intérêt de la pièce dans ce cas : il y avait de la vaisselle commune avec des tasses, des assiettes, un évier avec du produit vaisselle, des torchons, un distributeur d’eau chaude/froide, du thé et du café en sachet, une table avec des chaises mais non, on ne pouvait pas y manger… Il y avait un restaurant/bar au rez de chaussée et on devait y descendre. Quand, j’y suis allé avec mon bol de nouille, un vieux m’avait bloqué le passage en mode “Qu’est ce tu fais avec ton bol ? Tu ne peux pas entrer là !”. Heureusement, sa collègue qui m’avait accueilli à mon arrivée la veille est intervenue pendant que je me frittais plus ou moins avec lui et ça s’était arrangé. Il n’avait pas compris que j’étais client de l’auberge. En repartant avec ma vaisselle, une autre femme avait voulu me la prendre. Elle me disait “Laissez tout sur la table, on s’en occupe !”. Elle croyait que je partais avec la vaisselle du bar et l’agrippait… C’était une scène un peu bizarre : tous les deux tirant à soi sur le bol en silicone au milieu du bar. Je ne voulais évidemment pas le lui donner. Bon, en lui montrant plus en détail, elle a fini par comprendre et a rigolé de son erreur. En remontant, j’ai retrouvé le mec et par acquis de conscience, je lui ai demandé si au moins, je pouvais boire un thé dans la pièce. Il ne voulait pas, ce con ! J’étais à deux doigts de péter un câble. Finalement, il a fini par céder. Pour les contacts et les rencontres, ce n’était pas la bonne auberge. Je mangeais dans le bar/restaurant le soir mais il était relativement grand et chacun était à sa propre table. La pièce commune ne servait à rien vu qu’on ne pouvait pas s’y poser. Il y avait bien un mini balcon pour fumer et j’avais pu y rencontrer quelques Coréens mais ils étaient relativement taciturnes. Au sous sol, il y avait un karaoké et des tables de billards mais quand j’y étais descendu, c’était fermé…

Jeju était également réputé pour son porc noir et une rue de la ville était dédié aux restaurants de porc grillé : la “black pork street”. Kakao et Jules m’avaient donnés pas mal de conseils à propos de Jeju et j’étais en contact relativement fréquents avec eux durant tout mon séjour sur l’île. Jules en particulier m’avait indiqué plusieurs trucs à tester au niveau culinaire. J’avais pas mal galéré pour trouver cette rue. Je savais qu’elle était proche du centre ville mais impossible de trouver sur Maps.me (avec une mise à jour, elle est maintenant indiquée mais à l’époque macache) et Kakaomap étant en coréen, je n’étais pas plus avancé. Du coup, j’avais cherché sur internet un restaurant de porc noir et il était étonnamment difficile à en trouver. Au bout du 2ème jour, j’avais fini par dénicher une adresse pas très loin du bord de mer. En y allant, j’ai vu que c’était dans cette putain de rue “black pork street” ! J’avais passé des heures en cumulées à tourner dans le quartier sans la trouver ! Si tu es amené à la chercher, c’est une petite rue au nord de la ville, à trois rues au sud du parc Tap. Si tu n’es aveugle non plus, un petit panneau avec des étoiles colorées indique son début, côté nord. J’avais vu le soir d’après son entrée nord. Là, ce n’était pas la même: un portique avec marqué “Bienvenu à la black porc street” sur les côtés : en coréen à gauche et en anglais à droite. On ne pouvait pas la manquer. Mais je n’étais pas arrivé par le nord…

Du coup, j’ai pris un restaurant plus ou moins au hasard. J’avais le choix entre une table à l’occidentale avec des chaises ou bien à la coréenne, par terre sur des tatamis. J’ai choisi l’occidentale. Il y avait une grille au milieu de la table. Relativement prudent, j’avais pris un morceau de 200 grammes histoire de ne pas en avoir trop, avec du soju. J’avais bien fait : j’avais oublié les kimchis. Mais en plus, j’avais eu également un champignon énorme grillé avec la viande, des algues, du choux, du soja, une omelette dans un pot en fonte, une soupe et des feuilles de salade. Pour la cuisson, ils posaient le morceau de viande en entier puis revenait le découper au fur et à mesure que la grillade avançait. Une fois que tout était découpé et cuit, il suffisait de mélanger sur une feuille de salade qu’on roulait pour manger. J’avais observé autour de moi pour le comprendre, j’avais été échaudé avec le bibimbap et je voulais éviter de me faire taper sur les doigts si je faisais mal. Le prix n’avait pas été excessif bien que largement supérieur à mon budget habituel : 22 000 W (< 17 €), 18 000 W sans le soju mais ça valait le coup. En repartant, la femme qui m’avait encaissé avait gentiment pris quelques minutes pour m’apprendre à bien prononcer “merci” et “au revoir”. J’avais appris ces mots avec Kakao donc je le disais à chaque fois mais ma prononciation n’était pas au top. Vu que j’avais fait l’effort de dire quelques mots en local, elle avait été contente et m’avais donc donné un micro cours de langue. Pour info, “au revoir” se dit “anionhi keyseyo”. J’étais passablement énervé ce soir là, déjà pour avoir galéré à trouver la rue mais également à cause de Monabanq qui me faisait toujours des misères (j’avais eu de gros problèmes de billets d’avion). Du coup, je m’étais  consolé en achetant une casquette Metallica que j’avais trouvé par hasard à la vitrine d’un magasin au détour d’une rue commerçante. De base, je ne fais pas d’achat compulsif. Le printemps commençant à s’avancer, j’allais avoir de plus en plus de soleil et donc l’acquisition d’un casquette était de toute façon prévue. Mais par forcément une à presque 40 € …

 

Seogwi

Il pleuvait la 1ère journée, j’avais donc pris le bus pour aller sur la côte sud à Seogwi. Le système de bus était relativement clair. Dans la majorité des gros arrêts, les lignes étaient indiquées sur un écran interactif où on pouvait choisir sa langue et les arrêts dans les bus étaient indiqués par des témoins lumineux, un peu comme les métros. Après, il y avait d’autres arrêts où les horaires étaient indiqués sur des affiches et ce n’était pas la même. J’avais eu quelques moments dubitatifs. Ma carte Rail+ n’était pas valable sur l’île, je ne pouvais pas la recharger non plus. J’ai du acheter une nouvelle carte, une POPcard, avec la Tmoney. Malheureusement, elle n’était rechargeable que dans les superettes GS25. J’avais aussi trouvé le moyen de la perdre. Elle était tombé de ma poche et j’ai du faire une bonne centaine de mètres à scruter les trottoirs pour la retrouver… Bref, en arrivant la Seogwi après 1 heure de route, le temps s’était éclairci. De manière générale sur mes trois jours, il faisait moche au nord du volcan et beau au sud. La ville était intéressante, avec une grosse partie en pente. Il y avait même une rue dédiée à la “street food” où on pouvait trouver beaucoup de restaurants de fruits de mer et de poissons.

La cascade JeonBang

Au sud est de la ville, il y avait la cascade JeonBang. Pas énorme, c’était la seule cascade d’Asie se jetant directement dans l’océan. L’accès était payant à 2 000 W et un escalier permettait de la rejoindre via une falaise. Une chance pour moi, il n’y avait pas beaucoup de monde.  Le site était sympa. De là, j’avais longé la côte jusqu’à l’entrée de la cascade Cheonjiyeon, à l’ouest. Mais il y avait beaucoup de trop de monde et de bus, je n’ai même pas tenté d’y aller.

La côte nord de Jeju

Après la cascade jeonBang, j’ai rejoint le centre de Seogwi puis j’ai repris le bus pour Jeju. J’y ai retrouvé la grisaille. Ayant un peu de temps,  j’ai rejoint la plage ihote à pied du terminal de l’intercité. Je pensais tomber sur des coins intéressants en chemin mais il n’y avait pas grand chose, je passais au sud de l’aéroport. De la plage, j’ai longé la côte vers l’est, en passant au nord de l’aéroport cette fois. Là, il y avait plus choses.  Parfois insolites avec une Lorelei, une tasse géante ou un “MonDieu Hotel”, parfois juste géologique avec le rocher Yongduam qui ressemblait à une tête de dragon (plus maintenant, le rocher a été partiellement détruit par une tempête particulièrement violente ou bien par la foudre, il y avait plusieurs versions). J’avais fini par rejoindre Jeju via le Yongyeon, un petit pont suspendu au dessus du mini fleuve Han qui se jetait dans la mer.  Il n’était pas très haut, je n’avais de soucis avec mon vertige mais il n’était pas très stable. Un groupe de touristes coréens s’amusaient à sauter dessus pour le faire bouger plus, à une dizaine de mètres de moi. Sauf que j’essayais de prendre une photo  et leur tangage ne me facilitait pas vraiment la tâche. Au bout d’un moment, je m’étais  tourné vers eux en mode “les gars, n’abusez pas !” et ils avaient tout de suite compris. Avec mon appareil bien en vue, je n’avais pas eu le besoin de m’étendre et ils avaient arrêté de faire les andouilles le temps que je prenne mes clichés.

 

Le mont Hallasan (ou Halla ou encore Yeongjusan).

C’était un volcan quasiment au centre de l’île et tout son environnement était désigné comme parc national. Il n’était pas unique, plus de 300 petits autres volcans le secondaient. Le parc a été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2007. Des chemins de randonnées y étaient aménagées sur toutes les faces mais seulement deux permettaient d’atteindre le sommet, Gwaneumsa par le nord ou Seongpanak par l’est. Je ne remercierai jamais assez le Belge de Mokpo qui m’avait donné sa carte des randonnées. J’avais décidé de monter par le nord et redescendre par l’est. De Jeju, j’avais pris un 1er bus avec un changement. Évidemment, je m’étais trompé d’arrêt pour le changement donc j’avais du en reprendre un autre. Au bon changement, j’ai attendu un certain temps, au point où je m’étais demandé s’il y avait une erreur dans les horaires indiqués. Un jeune homme était aussi à l’arrêt, aussi dubitatif que moi. Il venait aussi faire la randonnée. C’était un Israëlien d’une vingtaine d’année (que j’appellerai  Alfred). Il faisait l’Asie pendant plusieurs mois, il avait déjà vu le Myanmar, la Thaïlande, le Japon et après la Corée, il comptait aller en Chine. Il m’expliquait qu’il avait finit son service militaire et qu’il voyageait pour se changer les idées. Il me disait aussi que son cas n’était pas rare, beaucoup partait en voyage après leur service militaire. Vu la situation géopolitique d’Israël, je pouvais comprendre que leur service militaire ne fusse pas forcément de tout repos… Notre bus était enfin passé et nous sommes arrivé au début de la randonnée peu avant 9 h 30. Il faisait relativement froid, le ciel était très gris mais il ne pleuvait pas.

Le début de la randonnée était très facile, sous la forêt avec parfois des passages sur des rochers plats. Alfred était parti comme une flèche, au bout de 5 minutes je ne le voyais plus. Je l’ai rattrapé une 1ère fois, 20 minutes plus tard. Il faisait sa 1ère pause et en profitait pour enlever sa veste. Il faisait toujours froid et humide mais à force de “courir”, forcément, il avait chaud. Moi, ça allait. Je marchais tranquillement à mon rythme. Juste après, il y avait un escalier relativement haut, Alfred m’a rattrapé et doublé à nouveau : il montait les marches deux à deux en courant. Je m’étais dit “Il tiendra jamais le coup à ce rythme, c’est un malade !”.  Je l’ai à nouveau doublé une demi heure plus tard, il y faisait sa deuxième pause, près de toilettes publiques. J’ai continué mon chemin toujours à mon rythme et je ne l’ai plus revu de la randonnée… J’ai atteint le refuge Samgakbong à 1500 mètres d’altitude où j’ai fait une petite pause (sans m’asseoir, hein. Je n’avais pas fait cette erreur). J’étais au dessus des nuages et le soleil commençait à taper fort. La vue sur la mer de nuages était impressionnante. La particularité de ce point était que l’accès au sommet était bloqué à partir d’une certaine heure, variable suivant les saisons et la météo et il servait donc de point de repère.  Si on y arrivait trop tard à Samgakbong, on devait faire demi tour. Ce jour là, on devait redescendre du sommet à 14 heures au plus tard. De là, après avoir traversé un petit pont, le chemin devenait un peu plus escarpé avec des passages relativement raides dont un en particulier où il fallait grimper sur des petits rochers qui servaient de marches. Cependant, escarpé ne signifiait pas au bord du vide. J’avais un peu peur de ça  en me rapprochant du sommet mais finalement, la zone était relativement étendue. Je commençais à croiser pas mal de personnes qui descendaient. J’en doublais d’autres, moins nombreuses, qui montaient. J’ai atteint le sommet à 1950 mètres sur le coup de 12h30. L’ensemble de la montée était agréable avec une première partie sous les arbres et la fin dans la pinède. De temps en temps, on voyait des monorails sur le côté du chemin, qui servait à monter le matériel pour les ouvriers.

 

Le cratère n’était pas accessible, on ne pouvait le voir qu’à partir d’une plate forme aménagée. Un minuscule lac était visible à sa surface. Du sommet, on avait une vue globale de l’île : couverte de nuages au nord et à l’ouest, plus dégagée au sud et à l’est. Il y avait un certain nombre de corbeaux peu farouches. Vu l’heure, c’était un peu le bordel. Il y avait beaucoup de monde (moins que d’autres jours en été, j’en suis sûr) et tous était en train de faire leur pause midi en déballant leur nourriture. Sauf que ce n’était pas de simples sandwichs. Les kimchi, tu te souviens ? C’était une joyeuse pagaille. Après une petite pause d’une demi heure, je suis descendu par le sentier Seongpanak. Il y avait beaucoup plus de passage. Beaucoup plus facile que le Gwaneumsa (non qu’il eut été très difficile non plus), ce chemin était plus emprunté. Donc il y a eu des moments où j’étais coincé derrière des gens qui marchaient moins vite et que je ne pouvais pas doubler, faute de place ou parce qu’on en croisait d’autres qui montaient. Instants que je détestais particulièrement (coucou les couloirs du métro parisien). Des randonnées où on se marche dessus, je ne suis pas friand. A part ça, la descente ne fut pas compliquée. Le chemin était parfois beaucoup plus rocailleux que Gwaneumsa et il m’était arrivé plusieurs fois de me tordre une cheville suite à une mauvaise réception sur les rochers pointus. Mes semelles commençaient à être un peu usées et je dérapais beaucoup. J’étais un peu déçu aussi : j’avais lu (je ne sais plus où par contre) qu’une zone du flanc est était recouvert d’azalées mais elles n’étaient pas en fleurs…  En redescendant, j’étais à nouveau sous les nuages. L’humidité et le froid étaient de retour. J’ai fini la randonnée vers 15 h, sous la pluie, non sans avoir rencontré quelques Ajummas. Un coup de bus pour revenir à Jeju  et je passais la soirée au restaurant sur black pork street.

 

La grotte  Manjanggul

Situé au nord est de l’île, la grotte était en fait un tunnel de lave immense. Le sous sol de Jeju était parcouru d’un complexe de tunnels de plus 40 km mais seul Manjanggul a été aménagé pour  le public. Et encore, seulement 1 km sont parcourables sur les 13. Les tunnels ont été formé par le magma qui s’était écoulé en ayant sa surface refroidie en une croûte solide formant un “tuyau” dans lequel la lave pouvait continuer à circuler. Une fois les éruptions stoppé, la lave s’est retirée en laissant ces cavités. Ce mécanisme a permis la formation de plafond ornés de stalactites de basaltes et de sols avec des formes particulières. Pour y aller de Jeju, j’aurai du prendre en théorie deux bus : le 201 puis le 211. Sauf qu’il n’y a jamais eu de 211 à mon changement. J’ai du reprendre le 201 pour me rapprocher un peu de la route menant à la grotte. Sauf que le bus ne s’était pas arrêté malgré que j’eusse appuyé sur le bouton d’arrêt. J’ai du descendre au point suivant, qui me rallongeait encore plus que si je n’avais pas repris le 201… J’étais sur la route 1132 pour info. Du coup, j’ai fini le trajet à pied, il y en avais pour une demi heure et la route n’était pas désagréable. Donc ce n’était pas trop grave. L’entrée était à 2 000 W et la visite était libre. Il y avait très peu d’éclairage et des lampes étaient conseillées. Je n’avais pas pris ma lampe frontale. Relativement humide (normal, pour une grotte), c’était impressionnant malgré le manque de lumière. Au niveau aménagement, c’était relativement bien fait : il y avait des passages sur des pontons en bois mais d’autres où on marchait directement sur la lave refroidie. Je ne vais détailler les variations qu’il y avait au plafond, au sol et sur les parois. Ces formes avaient été créées par les fluctuations de températures avec le flux de la lave. Les aménagements se terminaient face à une immense stalagmite de basalte, bien éclairée elle.  Une petite plate forme permettait de la voir assez bien. Evidemment, il y avait les traditionnels selfies donc j’avais du attendre pas mal de temps pour prendre mes photos. La visite se faisait relativement rapidement. J’en avais eu pour même pas 3/4 d’heure. J’ai essayé de repartir en reprenant un bus. Il y avait une mini gare routière. Les horaires étaient étonnants pour un samedi sur un site touristique : j’en avais pas avant 2 heures d’attente… N’ayant pas grand chose d’autres à faire sur place (il y avait bien un petit parc mais pas de quoi y passer 2 heures, 10 minutes à la rigueur), je suis reparti à pied.

 

La plage Kymnyoung

Tant que j’y étais, je suis allé jusqu’à la plage Kymnyoung. Je n’étais pas vraiment pressé. C’était une petite plage très belle, avec un sable blanc et une eau turquoise typique des tropiques. Je crois bien que c’était la 1ère fois que je voyais du sable aussi clair. Il y avait peu de monde et personne ne se baignait. Il faut dire qu’il faisait encore relativement froid. Un couple de mariés y faisait une séance de photos. J’attendais que la mariée se casse la figure sur les rochers au dessus de l’eau… Oui, c’est méchant mais j’aurais bien rigolé. Heureusement pour elle, il n’y avait pas eu d’incident de ce genre.

 

Le marché Dongmun

Le marché était  situé près du centre ville, pas très loin de mon auberge. Couvert, il ressemblait à beaucoup d’autres marchés de Corée. Une grosse différence toutefois : la majorité des stands vendaient du poisson ou des mandarines. Ils vendaient particulièrement des plats de sashimis déjà préparé, à 10 000 W. J’y étais passé en fin d’après midi et ils commençaient à faire des promotions de fin de journée. J’ai pu en avoir à 8 000 W. Pas mauvais, ce n’était cependant pas les meilleurs que j’avais mangés. Le soir, des échoppes de street food étaient ouvert à l’entrée du marché et c’était un joyeux bordel d’odeurs et de foule, faisant des queues parfois immenses.

 

Au final, je n’avais pas visité grand chose sur l’île. En partie par manque de motivation, en partie par manque de temps et de limitation de budget. J’avais vraiment besoin d’une pause… Jeju de nuit était relativement vivant (enfin, avant 23 h, après c’était mort). J’avais pu voir une sorte d’exposition d’artisanat sur les quais du Sanjicheon, le soir. Les berges  avaient une décoration et un éclairage très bien fait. Sur une place à proximité, j’étais tombé sur une sorte de concours de chant en plein air avec radio locale et public. Curieusement, ils chantaient que du slow (ou du moins, ça y ressemblait vu le rythme et le style de chant). Kakako au karaoké à Séoul avait lui aussi chanté exclusivement du slow quand il choisissait des chansons coréennes. Le quartier aux alentours de la black pork street était très commerçante et assez animée. Il y avait également une promenade d’aménagée le long de la côte, avec des genres de sculptures en décoration sur des murets.  J’y avais fais quelques courses dans un petit supermarché à proximité. Une autre particularité était le centre commercial souterrain, près du centre ville. Très grand, sur un seul niveau, il couvrait une bonne centaine de mètres  sous la rue Gwandeok. On y trouvait un peu de tout : nourriture, vêtements, accessoires électroniques…

 

Au 4ème jour, je suis parti de l’auberge et j’ai rejoint l’aéroport après une heure marche. Mon enregistrement était à partir de 14 h, j’avais le temps. Lors de mon passage, ils m’avaient demandé mon billet de continuation. Heureusement, j’avais également mon billet pour la suite. Le passage des douanes s’étaient fait sans trop de problèmes, à part que j’avais du passer mon sac deux fois aux scanners pour un truc qu’ils n’arrivaient pas à voir. J’ai profité du passage au duty free pour m’acheter une cartouche de cigarettes. J’avais cependant fait une petite erreur : les prix étaient en dollars et j’avais demandé de payer eu euros avec ma carte (pas la Monabanq, elle était toujours bloquée). Sauf que les conversions n’étaient vraiment pas favorables. Toujours payer en dollars ou en prix local dans les duty free… J’ai quitté la Corée à 16 h 20 exactement, en direction de ma prochaine destination : Japon et Tokyo.  Petit fun fact : les poubelles de l’aéroport avaient la forme de valises.

zone fumeur à l’aéroport

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