Lijiang

Lijiang est une ville située dans le Yunnan, au sud ouest de la Chine. Elle a été fondée au IXème siècle et a été le siège de l’ethnie Naxi après que ces derniers fussent repoussés par les invasions mongoles. Elle se situe à environ 2500 mètres d’altitude entourées de montagnes. Sa vieille ville a été classée au patrimoine mondiale de l’UNESCO en 1997. Victime de son succès, c’est la ville la plus touristique du Yunnan.

Le tourisme de masse ne m’attirant pas vraiment, je n’avais pas prévu d’y passer beaucoup de temps, juste une nuit d’étape. J’ai dû  modifier mon itinéraire à Xi’an, principalement à cause de délai de transports trop longs pour mes étapes initiales. Du coup, j’y suis passé 2 nuits et 2 jours, en 2 fois.

 

Je suis donc arrivé à l’aéroport de Lijiang à 1 h 30 du matin. J’ai été alpagué par trois contrôleuses. Vu qu’elles ne parlaient pas un poil d’anglais, je n’avais rien compris à ce qu’elles me voulaient. A tout hasard, je leur ai montré mon passeport mais ce n’était pas ça. Elles ont fini par laisser tomber mais en les observant après avec les autres passagers, je crois qu’elles voulaient récupérer un truc sur les billets d’avion…

Je comptais dormir sur place et rejoindre la ville avec la 1ère navette du matin. Je m’étais donc installé sur un banc dans le petit hall d’entrée lorsqu’un garde est venu me voir pour me dire qu’il n’était pas possible de dormir (du moins, c’est ce que j’avais compris, vu qu’il ne parlait pas anglais). Quelques minutes plus tard, un 2ème garde est venu me voir et à l’aide de google trad de mon côté et de l’équivalent chinois du sien, il a pu m’expliquer que l’aéroport fermait et qu’il n’était pas possible de rester dans le hall. L’avion que j’avais pris était le dernier de la journée. D’ailleurs, j’étais assez débile, je me fatiguais à écrire sur google trad alors qu’il y avait la fonction vocale. Bref, en utilisant enfin cette fonction, la discussion pu aller beaucoup plus vite. Je lui ai demandé s’il y avait un hôtel dans le coin, la dernière navette pour la ville étant partie depuis longtemps. Il m’a demandé de patienter un peu, le temps qu’il finisse son service et il m’a accompagné dans la zone des hôtels, à 10 minutes de là. Très sympa, il a lui même demandé une chambre pour moi aux accueils mais ce fut à chaque fois négatif. Aucun n’acceptait les passeports ! Uniquement les cartes d’identité chinoise ! J’ai halluciné. Je pense que le problème était qu’ils n’étaient pas capable de lire les caractères latins donc pour remplir leur fiche, c’était trop compliqué. Le garde était aussi emmerdé que moi. Du coup, il m’a offert une clope pour se détendre et je n’ai eu d’autre choix que de retourner à l’aéroport fermé.

A l’entrée, il y avait une sorte de gare routière couverte avec des sièges donc je m’y suis posé en me disant que je dormirais à la belle étoile. Naïf que j’étais ! Il y avait un gros courant d’air en permanence et je ne pouvais pas rester immobile à cause du froid. J’avais ma doudoune et mon pull en laine dans le sac mais je n’y avais pas pensé sur le coup. Ne te moques pas, il était presque 3 h du matin, j’avais le droit d’avoir des moments d’absence.  J’ai donc fais les cents pas durant toute le reste de la nuit. Je n’avais toujours pas de briquet (confisqué à l’aéroport de Xi’an) donc je ne pouvais pas fumer non plus pour me tenir éveillé. Vers 6 h du matin, j’avais de méchants coup de barre et je ne pouvais ni m’asseoir ni m’allonger par terre à cause du courant d’air. J’ai quand même pu dormir un peu debout : je me penchais en avant, le poids du sac me tirait à l’arrière et l’ensemble me maintenait en équilibre suffisamment pour dormir quelques minutes. J’ai fais ça 2 ou 3 fois et j’ai pu tenir jusqu’à l’arrivée de la 1ère navette qui partait à 7h45. Le trajet pour Lijiang coûtait 20 Y et on a été déposé un peu  au nord du centre ville. On était une petite vingtaine dans la navette. La 1ère chose que j’ai faite a été d’acheter une bouteille de coca de 500 ml (le sucre était un moyen très efficace pour me réveiller) et un briquet (forcément).

Après avoir visité une partie de la ville, j’ai rejoint mon auberge de jeunesse vers 15 h, pas très loin au sud de la vieille ville et à 5 – 10 de la gare routière. C’était une auberge pas trop mal, j’avais eu droit à un biscuit de bienvenue et j’étais dans une chambre de 6 lits superposés en bois. Un couple dormait quand je suis arrivé et un chinois était arrivé plus tard dans la soirée. Après une douche, je m’étais posé sur le balcon, histoire de mettre de l’ordre dans mes notes, mes comptes et mes photos. Entre temps le couple s’était réveillé et était venu me rejoindre pour discuter. Bon bah, j’ai remis à plus tard mes notes. La fille étais Vietnamienne et le gars était Gallois. Ils s’étaient rencontrés à l’auberge et étaient assez ouverts. Elle m’a fait goûté des chips au crabe qu’elle avait ramené de Singapour, qui n’étaient pas mauvais bien que bizarres. Comme moi, ils avaient prévu de faire la randonnée de deux jours à la gorge du saut du Tigre mais avec 24 h de décalage. J’y allais le lendemain et eux le surlendemain. Ils m’avaient proposé de venir avec eux dans la vieille ville, le soir. C’était très gentil de leur part mais j’étais épuisé. Je leur ai donc expliqué que je les rejoindrai un peu plus tard, le temps que je recharge un peu mes batteries. J’ai donc dormi environs 2 h puis je suis allé dans la vieille ville en soirée. Ce n’était pas une mauvaise idée, sauf qu’on n’avait pas pensé à s’échanger nos n°, donc on a pas pu se retrouver. Quand je suis rentré vers 23 h 30, ils étaient déjà en train de dormir. L’auberge avait une politique “zéro bruit” le soir et l’entrée était fermée. Il fallait sonner et un gardien venait ouvrir. Il y avait une cuisine commune et un salon au rez de chaussée mais quand j’ai voulu utiliser la bouilloire, il m’a fait comprendre que ce n’était pas possible. En revanche, à l’étage, il y avait un salon isolé où je pouvais aller.  Il y avait également un distributeur d’eau chaude à chaque étage. J’avais mangé vite fait le soir en ville à une échoppe dans la rue mais j’avais encore faim donc j’ai pu me restaurer avant d’aller me coucher.

Je suis parti le lendemain pour Quiatou, le point de départ de la randonnée de la gorge du saut du tigre (les noms de lieux sont toujours à rallonge…) puis je suis revenu à Lijiang 2 jours plus tard, en fin de journée. Cette fois, mon auberge était plus au nord, pas très loin du parc du Dragon Noir. Cependant, j’avais réservé un lit dans un dortoir de 6 lits mais quand je suis arrivé pour le check in, la fille de l’accueil m’a prévenu qu’ils avaient fait une erreur et que tous les dortoirs étaient pleins. Du coup, ils m’ont “surclassé” et je me suis retrouvé dans une chambre de 3 lits classiques avec une salle de bain où il y avait une baignoire. C’était la 1ère fois depuis mon départ que j’avais autant de luxe. Petit détail, il n’y avait pas de serrure pour la porte de la chambre ni de casiers. Un chinois est entré peu après, il venait enfiler un collant car il commençait à cailler dehors. Très amical, il m’a offert un shooter d’un alcool local. Je ne sais plus le nom. C’était un peu particulier : c’était présenté en une boîte avec 6 shooter en verre, fermés comme des yaourts. J’ai fait un cul sec (c’était un shooter, donc bon). Il m’a regardé comme si j’étais un grand malade. De son côté, il en a bu qu’une gorgée.  Ce n’était pas si fort que ça, un peu comme du sake. Il m’a ensuite proposé d’aller voir un film dans la salle commune, accompagné de shooter. Je donnerai plus de détails plus tard, mais à cause de certaines circonstances désagréables durant la randonnée, j’avais passé 48 h quasiment sans manger. J’avais tenu grâce au sucre du coca que j’avais. Je lui ai donc dit  “ok, mais il faut que j’aille manger d’abord. Je te rejoins après”.

Je suis donc allé dans les petites rues du quartier et j’ai trouvé un restaurant qui ne payait pas de mine mais correct. Il n’y avait pas de menu traduit mais il y avait les photos des plats dehors. J’ai pu donc choisir un plat en montrant les images à la femme. Une théière était fournie d’office mais elle n’était pas offerte. Pour 1 Y supplémentaire, je n’ai pas chipoté non plus. De retour à l’auberge, j’ai rejoint le Chinois au rez de chaussée. Il avait préparé des rangées de shooters ainsi que des biscuits. Il y avait un projecteur branché à un serveur où on pouvait choisir un film. C’était en VO sous titré chinois, donc ça ne m’a pas posé de problèmes de compréhension. On a donc passé la 1ère partie de la soirée à regarder “Lincoln, chasseur de vampire”. Si tu ne l’as pas vu, ce n’était pas transcendantal. On a ensuite enchaîné par un Harry Potter (le 1er) mais le chinois était trop bourré pour suivre quoique ce soit. Un 3ème nous avait rejoint entretemps, il parlait très bien anglais donc il servait en même temps d’interprète avec le 1er et on a pu discuter plus facilement.  Mais en fin de soirée, le 1er Chinois était vraiment fait. Il avait enchaîné les shooters, il a fini par s’effondrer à terre et à se faire ramener à la chambre par le personnel de l’accueil parce qu’il commençait à trop faire de bordel. De mon côté, je m’étais limité à 3 shooter donc ça allait. Avec ma fatigue, je ne voulais pas enchaîner avec une gueule de bois. Quand je suis allé me coucher, le personnel passait régulièrement vérifier que le Chinois était encore en vie. Je crois qu’il a réussi à se casser la figure du lit durant la nuit mais en dehors de ça, il était ok. J’ai passé le lendemain matin à me promener dans la ville et j’ai pris un bus en début d’après midi pour rejoindre mon étape suivante.

Le parc de l’étang du Dragon Noir.

C’était un parc situé au nord est de la ville. D’après la légende, 10 dragons dévastaient la région et furent vaincus par un dieu (je ne sais plus lequel). Il aurait ensuite confié la protection de la population à un dragon noir qui aurait élu domicile à l’étang. Une autre version est que le dieu a enfermé 9 dragons et a chargé le 10ème, qui était le plus jeune, de protéger la population en échange de sa liberté. Vu qu’il était très proche (à une vingtaine de minutes de marche) de l’endroit où la navette de l’aéroport nous avait déposés, j’y suis allé en premier. L’entrée coûtait 50 Y mais était valable 30 jours et était nominative. Comme son nom l’indique, le parc contenait un étang assez important avec des points de vue assez photogéniques avec les sommets de la montagne du dragon de jade visible au nord. Il y avait peu de monde, juste quelques groupes qui faisaient leur gymnastique matinal en musique. Le parc était non fumeur mais une zone fumeur était matérialisé dans un pavillon au dessus de l’eau.

Éparpillés dans le parc, il y avait plusieurs pavillons/musées de la religion Dongba des Naxi ainsi que l’institut des Naxi. J’ai galéré pour avoir ces informations, les expositions n’avaient aucune traduction en anglais, un comble pour la ville “la plus touristique” de la région. Le parc Yuquan était accessible à l’est de l’étang. C’était une colline avec un chemin qui menait au sommet. L’accès se faisait soit par le nord ouest, soit par le sud à priori plus facile car moins raide. L’ayant fait dans le sens nord sud, je ne suis pas certain qu’un côté soit plus facile que l’autre. Le côté sud m’avait semblé aussi raide que le côté nord. Avant de m’y engager, je fus obligé de me noter sur un cahier tout en montrant mon passeport à un gardien. La montée n’était pas évidente, des escaliers assez raides au début puis avec des marches irrégulières. Le soleil commençait à monter et avec tout mon bordel sur le dos, je grimpais assez doucement.  Au sommet, il y avait une tour à  moitié en travaux (il y avait des peintres qui la restauraient ? Entretenaient ? ) mais on pouvait y accéder. La vue valait la montée, elle donnait sur toute Lijiang ouest et nord. Je suis ensuite redescendu par le sud en marchant quelques centaines de mètres sur la crête. Il n’y a pas eu de problème avec mon vertige , elle n’était pas escarpée et le chemin passait dans une forêt d’arbustes qui cachaient la vue.  La descente a été évidemment plus facile mais il y avait des parties un peu casse gueule.

 

La vieille ville.

Le centre historique est la grosse zone touristique de Lijiang. Il est traversé par trois petites rivières surmontées de centaines de petits ponts. L’ensemble des ruelles forme un dédale avec quelques impasses. Relativement petit, on ne peut pas trop s’y perdre. Je n’y suis parvenu, que ce soit en journée ou la nuit donc bon. La place centrale est repérable très facilement avec son moulin. Entièrement piétonne, l’entrée était théoriquement de 80 Y. Théoriquement car je n’ai jamais eu à payer quoique ce soit en y allant et je n’ai jamais été contrôlé non plus. La 1ère fois, j’étais venu par le nord, du parc de l’étang du dragon noir en longeant un canal. Les autres fois étaient par le sud, par divers ruelles. La vieille ville est très réputée et surnommée la petite Venise chinoise à causes de ses canaux. J’ai eu l’impression qu’ils se surestimaient beaucoup pour le coup. La grande majorité des ruelles étaient bordées de boutiques allant des breloques attrapes touristes à de la nourriture en passant par des vêtements et des tambours. Sans compter les très nombreux bars, discothèques et restaurants.

En journée, la plupart des magasins étaient fermés, seuls majoritairement les restaurants étaient ouverts. Le soir, en revanche, c’était la folie. Beaucoup plus de monde, de bruits, de vie. Petit détails à propos des discothèques : la plupart étaient aux étages, au dessus des boutiques ou des bars avec les murs extérieurs en verre. Donc on voyait une grande partie de l’intérieur de la rue. C’était un concept. Un peu curieux lorsqu’il s’agissait de boîte à strip tease où on voyait les nanas se déshabiller autour des pôles dance… En quittant les rues prises d’assaut, j’ai pu arpenter des ruelles plus intimistes et trouver des lieux plus “vieille ville”. Par exemple, j’avais atteint un petit marché en plein air au sud est et j’avais pu trouver un petit restaurant avec que des locaux, loin de ceux avec terrasses, canapés et jacuzzi. Bon, ce fut compliqué pour commander un plat avec le menu non transcrit mais c’était un moment bien plus sympa que mes déambulations aux milieux des boutiques de bibelots le soir. J’étais coincé à une minuscule table avec mon sac à dos qui prenait toute la place, malgré son petit volume, à manger une soupe de nouilles avec du thé dans une salle  toute aussi minuscule directement sur la rue, sans façade ni porte d’entrée. Dans l’ensemble, il y avait un côté artificiel très dérangeant. A la rigueur, le matin quand tout était fermé et qu’il y avait peu de monde, on pouvait avoir l’illusion d’être dans une zone urbaine vieille de plus 800 ans. Mais à partir de midi jusqu’à la nuit, c’était Ibiza ou presque. Il n’y avait pratiquement rien d’authentique dans l’ambiance. Même pour la danse de femmes en costumes folkloriques Naxi que j’avais vue sur la place, j’avais eu un doute. Les photos sont très trompeuses (même celles du blog), il y avait de nombreux points très photogéniques donc superficiellement, ça paraissait très mignon, joli ou authentique. Par contre, je ne dirais pas que c’était décevant. J’avais eu le même sentiment dans certains quartiers de Beijing ou de Xi’an, en moins marqué, donc je m’y attendais en sachant que Lijiang était LA ville touristique du Yunnan. Dormir une bonne partie de la journée et faire la fête le soir, il y en a qui aiment mais ce n’était clairement pas mon objectif de voyage.

Shuhe

C’est une centre historique au nord est de Lijiang. Un Chinois très sympa que j’avais rencontré durant la randonnée de la gorge du saut du tigre m’avait conseillé d’y faire un tour. Il m’avait expliqué que c’était plus authentique que la vieille ville de Lijiang et donc plus intéressant. Je comptais prendre un bus  pour Dali en début d’après midi donc j’avais une matinée à passer. J’avais repéré une gare routière au nord de Shuhe donc je m’étais dit que je pourrais prendre mon bus de là tout en y faisant un petit tour. En déambulant dans les rues de la partie nord, je suis arrivé sur une avenue double voie. J’avais vu sur la carte qu’il y avait une ruelle qui partait de cette dernière en direction de la gare routière et qui, à priori, passait à proximité de Shuhe. Je me suis fait aborder par une vieille qui voulait me faire payer je ne sais pas quoi, un genre de ticket. Je l’ai envoyer promener en lui expliquant tant bien que mal que ça ne m’intéressait pas. Mais elle insistait en me disant qu’il y avait une entrée payante au bout de l’avenue. Mais je m’en foutais, je ne comptais pas continuer sur l’avenue mais prendre la ruelle avant.

J’ai donc continué mon chemin et effectivement, il y avait un genre de guichet à une cinquantaine de mètres d’une grande entrée, sur le coup j’ai cru que c’était pour un genre de temple, et un parking avec des bus. La ruelle longeait ce parking. Quand j’ai fait mime de traverser l’avenue, un homme est sorti du guichet pour me faire payer une entrée. Je lui ai expliqué que je ne venais pas pour visiter le temple mais que je voulais prendre la ruelle qui allait au nord. Rien à faire, il voulait absolument que je paie. J’ai commencé à m’énerver (il faudra lire la randonnée du saut du tigre pour comprendre ma réaction) et j’ai maintenu ma position en lui martelant que je ne comptais payer rien du tout. Avec la discussion qui s’envenimait, un deuxième homme est venu. Parlant anglais, la discussion se passait plus rapidement mais le problème restait le même. Il a aussi maintenu qu’il fallait que je paie ou que je fasse demi tour. Je les ai donc engueulé en leur montrant le plan sur mon téléphone. En résumé, ça donnait “Regardez : on est là. Je veux aller à cette gare routière. Et vous me dites que dans ce cas là, je dois faire demi tour et faire un détour ? Vous avez vu la distance de votre détour ?  Vous vous foutez de ma gueule ? (ça rallongeait facile mon trajet de 3/4 d’heure). Vous voyez bien qu’il y a cette ruelle qu’on voit là, à côté du parking qui permet d’y aller. Vous voyez aussi qu’elle ne passe pas par votre putain temple dont je m’en fous complètement ! Alors, il est hors de question que je paie !”. A force de gueuler, ils ont fini par céder et me laisser passer. En me précisant ” Longez bien le parking, n’entrez pas ! “. Et moi “pas de danger ! bandes d’enfoirés !”.

J’ai pu donc continuer la route vers le nord en atteignant également Shuhe. Alors, j’y suis resté 2 mn top chrono. Vieux Lijiang bis avec à peu près le même monde. Donc, ça ne m’a pas du tout attiré. En relisant mes notes (plusieurs mois après mon retour en France) et en écrivant ce blog, je me suis rendu compte d’une erreur. L’entrée que j’avais prise pour un temple était en fait l’entrée officielle pour Shuhe dont la visite était payante ! Sans le savoir, j’avais fraudé en passant par une autre entrée plus au nord que j’avais atteinte avec la fameuse ruelle… Théoriquement, les deux Chinois avaient donc eu raison d’avoir voulu me faire payer vu que j’avais prévu initialement de visiter ce vieux village. Mais bon, pas de regret vu le très peu de temps que j’y avais passé. De plus, je commençais à avoir marre du système touristique chinois et cette engueulade m’avait permis de relâcher un peu la soupape.

 

En conséquence, j’avais rejoint la gare routière au nord assez tôt, en fin de matinée. Mais c’était une gare pour des agences de voyages organisées, pas du tout de transport public. Il a fallu que je rejoigne celle au sud de la ville. Le point positif, ça m’a fait tester les bus publics de Lijiang. Tous mes déplacements dans la ville avait été à pied mais là, ça faisait un peu beaucoup, il y en avait pour plus de 2 h et je ne voulais pas arriver à mon étape suivante trop en soirée. Pour rejoindre la gare routière, j’ai du prendre deux lignes différentes. Il n’y avait pas ticket, le tarif était unique, peu importait le nombre d’arrêt : 1 Y par ligne. On payait en entrant dans le bus et c’était tout. Je suivais l’itinéraire du bus via mon gps pour ne pas louper mon arrêt. A mon changement de bus, une chinoise m’a gentiment indiqué en anglais le n° du bus ainsi que l’arrêt qu’il me fallait. Je galérais un peu à trouver sur le plan donc elle avait eu un peu pitié de moi. Je suis arrivé à la station peu après midi et j’ai pu prendre une place pour un bus pour Dali – vieille ville – qui partait à 12 h 40.  D’ailleurs, une petite précision : pour mes trajets en bus, je n’utilisais pas C trip qui n’avait rien pour les bus. J’allais à la gare routière, soit en dès mon arrivée pour avoir mont ticket en avance pour les longs trajets ou les ceux qui nécessitaient un timing spécifique soit le jour de mon départ pour des trajets courts. Lijiang – Dali se faisait en 3 h donc c’était un trajet court (face à plus de 30 h ou, moins extrêmes, à 7 ou 8h, 3 h c’était court). Et contrairement aux gares ferroviaires, le personnel aux  guichets des gares routières (de toutes) parlaient anglais.

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