Calgary

Mon itinéraire au Canada se limitait à la partie ouest, principalement dans les montagnes Rocheuses. Ma première étape était Calgary, la plus grande ville de la province Alberta. Elle est la troisième ville du Canada et est un point important pour les sports d’hiver (elle a été le lieu des jeux olympiques d’hiver 1988).

J’avais pris l’avion de Tokyo pour Calgary, une importante ville au pied des montagnes. J’avais réservé mon billet d’avion quand j’étais en Corée du Sud. J’avais trouvé un billet intéressant à 450 € sur Kayak mais Monabanq avait bloqué la transaction. J’avais 36 heures pour finaliser le paiement directement avec American Airlines pour confirmer ma réservation. Ma sim coréenne étant uniquement en données mobiles, je ne pouvais passer d’appels vocaux. J’ai du donc utiliser mon forfait Free (à 2,19 €/mn, j’étais content. Ma ligne de secours chez Bouygues était plus chère.) pour les contacter. Mon billet était encore disponible mais ils ne me le faisaient plus à 450 € mais à plus de 1 000 € ! Même en ayant expliqué la situation : j’avais le  bon de commande et je voulais juste finaliser le paiement, rien à faire. “On conserve l’option pour 36 heures mais on ne garanti pas le prix initial”. Du coup, j’ai annulé ma commande et j’ai du rechercher un autre billet. J’en ai trouvé un autre à 650 € (évidemment, les billets à 450 € n’étaient plus disponibles) et je suis passé par l’application Paypal qui a bugé lors de la confirmation de transaction. J’ai refait ma commande et rebelote : “erreur technique”. Je commençais à péter un câble. En regardant mes mails un peu plus tard, j’ai vu que mes réservations avaient été bien faites. C’était juste un bug visuel de l’application… J’ai du alors annuler un des billets qu’ils m’ont remboursés en gardant 50 € pour les frais de dossiers. Donc au final, à partir d’un billet à 450 €, j’ai terminé avec un billet 200 € plus cher, 50 € de frais de dossier suite à un bug et plus de 20 € de frais téléphoniques soit un surplus de 270 € à cause de Monabanq qui m’avait fourni un service international qui ne fonctionnait pas à l’international… Je n’étais pas de très bonne humeur ce jour là.

Le vol Tokyo – Calgary avait un transit via Portland, aux États Unis. Une chose à savoir : si on arrive aux États Unis via l’avion, il faut obligatoirement l’Esta, une autorisation électronique, même pour un transit. Je ne savais pas encore si j’allais avoir un transit pour arriver au Canada, mais dans le doute j’en avais pris une avant de partir. J’avais bien fait. La partie Tokyo – Portland avait duré un peu plus de 9 heures dans un gros porteur de Delta Airlines. Je ne sais pas pourquoi mais une des hôtesses m’avait pris en sympathie et avait pas mal discuté avec moi. Elle avait reconnue mon accent français et était même allé cherché une de ses collègues qui était aussi Française. Au matin (j’étais parti en fin d’après midi), elle passait pour servir le café mais elle a fait une fausse manip et a renversé toute la tasse sur moi. J’en avais partout et sur le téléphone aussi. Elle était limite affolée avec ses “Sorry ! I’m so sorry !”. Le téléphone était étanche donc je m’en foutais mais moi, je ne l’étais pas… Heureusement, je n’avais pas été brûlé. J’avais eu aussi quelques soucis avec l’écran : je ne sais pas pourquoi mais le clavier virtuel s’activait tout seul et une recherche se lançait sur la base de caractères tapés aléatoirement… C’était compliqué pour voir un film.

Curieusement, il ne trouvait rien qui correspondait.

 

J’avais un transit de 3 heures que j’ai passé dans l’aéroport de Portland. Il n’y avait pas de zones fumeurs à l’intérieur donc je devais sortir et repasser par les contrôles d’entrées à chaque fois. Sauf que j’avais pas mal maigri (plus de 12 kg. Avec le sac  à dos et ma sacoche, je pesais autant que sans à mon départ. Avec mes achats supplémentaires, le sac à dos avait dépassé les 10 kg) et mon pantalon se barrait à chaque fois que j’enlevais ma ceinture. Pratique quand au scan, ils me demandaient de rester droit et les mains en l’air…

Petite particularité : la plupart des compagnies aériennes fournissaient une petite bouteille d’eau de 250 ou  500 ml mais Delta nous avait donné une bouteille d’un litre et demi… Vu que les hôtesses passaient relativement fréquemment pour des boissons, je n’en avais pas bu grand chose. J’ai du la jeter au passage des contrôles à Portland.

Je suis reparti peu après midi avec une compagnie locale dans un Bombardier Q400 à deux hélices (bonjour le bruit). Ma voisine habitait Toronto et avait rendu une petite visite à sa soeur jumelle qui habitait Portland. Elle pensait que j’avais aussi passé quelques jours à Portland en touriste et elle était assez étonné vu qu’il n’y avait pas grand chose. Après près de 3 heures de vols et être passé au dessus des Rocheuses, je suis arrivé à Calgary. Le passage des douanes s’est fait sans problème bien que j’étais resté un bon bout de temps avec la douanière. Elle m’avait posé énormément de questions mais sa méthode avait été subtile. Ce n’était pas en mode interrogatoire avec des questions directes mais une discussion en apparence banale. Je n’étais pas particulièrement pressé et elle était mignonne donc ça ne m’avait pas vraiment dérangé… à part que je sentais le décalage horaire et que je dormais debout.

J’ai pu trouver un distributeur près de la sortie, à côté d’un bureau de change. Mais je me suis trompé : c’était un distributeur en devises étrangères, pas en dollars canadien. Et comme une andouille, j’ai retiré des euros sans réfléchir. Ne juges pas, le décalage horaire était violent : il était 5 h du matin au Japon. L’homme dans le bureau de change avait essayé de me prévenir mais avec mes écouteurs, je ne l’avais pas entendu. Du coup, quand je me suis rendu compte de mon erreur, je suis allé le voir. Comme il avait tout vu, il avait parfaitement compris ma situation et il a été très sympa. Il m’a changé mes euros au taux de changes de l’aéroport (pas très avantageux mais ça ne dépendait pas de lui) mais sans prendre de commissions. J’ai pris ensuite le bus en direction de mon airbnb, il y avait un arrêt à proximité. Mais je me suis planté : j’avais pris la bonne ligne mais la mauvaise direction. Je me suis retrouvé au terminus B, à une gare au sud est de l’aéroport (alors que je devais prendre la direction A). Les tickets de bus étaient valables 90 minutes, à 3,4 $.  Après avoir perdu près d’une heure, j’ai fini par rejoindre mon airbnb en fin d’après midi. Il faisait relativement froid avec un petit 5 °C, ça changeait des 20 – 25 °C du Japon.

j’avais trouvé un airbnb au nord de Cargary. C’était une grande baraque au  assez loin du centre, dans un quartier pavillonnaire. On était une petite dizaine et le propriétaire était très sympa. On avait chacun une chambre, j’étais au rez de chaussée, séparée de la pièce principale avec un rideau épais. Il avait une imprimante qu’on pouvait utiliser en wifi (pour ça, il avait fallu installer le pilote sur le téléphone) qui m’a été bien utile. J’en avais eu besoin pour ma location de voiture. Chacun faisait un peu sa vie et je n’ai pas eu beaucoup de contacts avec les occupants, à part un couple de Canadiens un matin, dans la cuisine. Le 1er soir, j’étais épuisé mais je m’étais forcé à rester éveillé pour me caler. Je m’étais endormi vers 2 h du matin mais j’étais ensuite levé à 7 h. Un ami m’avait involontairement réveillé vers 4 h avec un message sur whatsapp… Le décalage horaire, c’était terrible. Le 2ème soir n’avait pas été beaucoup mieux : je m’étais réveillé à 3 h du matin (après avoir dormi uniquement 1 heure) et je m’étais légèrement rendormi vers 6 h du matin pour me lever vers 7 h 30. Il y avait une station service avec une supérette en face, j’y avais pu y faire quelques courses.

 

Je ne vais pas beaucoup parler de Calgary, je ne l’ai pas vraiment visité. Au départ, je comptais juste y passer une nuit et repartir le lendemain. Des légères modifications avaient entraîné une journée pleine en plus sur place. Avec le décalage horaire, j’avais passé une partie de ma journée à essayer de me recaler (j’avais redormi un peu aux alentours de midi). Cependant, j’avais vu, un peu par hasard, un festival de la bière qui était organisé le week end de mon arrivée. J’avais donc pris le bus dans l’après midi pur rejoindre le centre ville qui était à plus d’une heure. Le festival se déroulait au centre BMO, dans le parc Stampede, au sud du centre ville. L’entrée était à 20 $ et interdit aux mineurs. La femme du guichet avait bien évidemment compris que j’étais un Français avec mon accent mais elle avait pris du temps pour me faire répéter “general admission” pour que j’apprenne la prononciation correcte en mode “répète après moi”, un peu comme la Coréenne dans le restaurant à Jeju. L’entrée véritable était un peu plus loin avec une queue relativement grande. Dans le tas, j’ai été le seul pour lequel ils ont vérifié l’âge. La majorité là bas est 21 ans et visiblement, je faisais moins… Ils fournissait une mini chope et  des stands vendaient des jetons par carnets de 10 pour 10 $. Les bières ensuite coûtait entre 2 et 4 jetons. Il y avait également des stands de nourritures. C’était un festival intéressant avec des bières locales que je connaissais pas évidemment et des activités comme des Jenga géants ou des séminaires de cuisine à la bière. J’en avais goûté 4 qui n’étaient pas mauvaises dans l’ensemble et j’avais aussi mangé histoire d’éponger un peu.

 

J’ai passé ensuite la fin de journée dans le centre de Calgary mais la neige s’était mise à tomber. Donc je n’ai pas trop traîné et je suis rentré relativement tôt (un peu avant 21 heure). Le lendemain, tout était recouvert de neige.

 

Petite note :

Mon forfait Free comprenait le Canada, j’avais donc 25 Go de disponibles et pas besoin de chercher une sim locale.

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