Comme précisé dans la partie “Transsibérien”, je suis arrivé dans la capitale par le train depuis Oulan Bator, vers 15 h à la gare du nord. Déjà une 1ère chose m’a sauté aux yeux : le nombre de caméras était juste hallucinant ! Par rangée de 4 ou 5 sur le plafond des couloirs de la gare, tous les 5 – 6 mètres. A la sortie de la gare, une place relativement grande entièrement entourée de barrières et 2 miradors avec des militaires armés au sommet, ça mettait l’ambiance. Bienvenue en Chine…
Je n’avais pas trouvé de distributeur dans la gare. Une fois sur la place, j’ai demandé un flic qui passait où se trouvait la banque la plus proche. Il m’a envoyé chier. Bon, je ne me suis pas formalisé pour autant et j’ai tenté de chercher sur Google map. Sauf que je n’avais pas encore accès aux données mobiles (mon abonnement Free n’incluait pas la Chine et ma carte SIM mongole était bien évidemment non valable). Bref, après quelques tâtonnements (et un peu de chance) j’ai fini par trouver la Bank Of China, qui était juste en face de la gare, de l’autre côté d’une avenue double voie. Il y avait un pont piéton pour traverser. Problème, les distributeurs n’acceptaient pas mes cartes, uniquement les locales. J’y ai retrouvé l’Italienne que nous avions vue avec les Français et le Suisse au passage de la frontière. Elle avait le même souci avec les distributeurs. On a donc décidé de chercher ensemble d’autres banques où on pourrait retirer des espèces. Au bout d’un certain temps, nous avons enfin fini par en trouver une (c’était la 3ème tentative !) qui avait des ATM compatibles avec nos cartes. Le seul bémol, le montant de retrait était limité. Elle a aussi tenté de changer les tugriks qui lui restaient au comptoir mais ce ne fut pas possible.
Toujours ensemble, nous avons ensuite cherché une agence de télécom. Ayant prévu d’aller à Hong Kong, j’avais lu que China Unicom fournissait des SIM compatibles là bas mais aussi avec les autres régions. Certains fournisseurs d’accès n’étaient valables que pour une région, il fallait se méfier. On a pas mal galéré pour en trouver une. J’avais tenté de demander à deux passants dans la rue, ils ne sont même pas arrêtés. L’Italienne avait été choquée. D’un certain côté, ils m’avaient rappelé les Parisiens. A Paris, si vous avez besoin d’un renseignement, démerdez vous. Personne ne vous aidera. Au bout d’une bonne heure à marcher, entre autres en passant par les Hutong à l’est de la Cité Interdite et l’aide d’un vigile d’un centre commercial, nous avions enfin réussi à trouver une agence China Unicom. J’ai eu une SIM valable un mois avec 40 Go pour 100 Yuan (Y) soit environ 12,55 €. L’homme m’a bien confirmé qu’elle était aussi fonctionnelle à Hong Kong (spoil : il avait menti, elle n’a pas du tout été active). L’italienne avait prévu de rester beaucoup moins longtemps mais elle a pris la même chose, vu le tarif. Nos espèces et nos cartes SIM respectives en poche, nous avons ensuite pris le métro (avec les habituels gardes à l’entrée). Enfin… il a d’abord fallu prendre un ticket mais les machines n’acceptaient pas les billets de 100 Yuan. On a du faire un échange pour des petites coupures au guichet. Avec nos tickets, nous avons passé les contrôles type aéroport : passage des bagages et sacs aux rayons X et nous sous un portique. L’Italienne avait un logement un peu plus à l’ouest par rapport au mien mais nous avions une partie du trajet en commun. On s’est donc séparé un peu plus tard, à nos changements de stations respectifs. Il était 18 h, il nous avait fallu presque 3 h pour retirer des espèces et acheter une carte SIM…
J’étais passé par Agoda pour ma réservation à l’auberge de jeunesse et il m’avait fourni l’adresse en occidental mais également en chinois. J’ai eu beaucoup de mal à trouver. Google map déconnait plein pot et maps.me m’indiquait un mauvais emplacement lorsque j’entrais l’adresse. Je m’étais retrouvé au milieu d’un lotissement. J’ai demandé à une passante la direction en lui montrant l’adresse écrite en chinois, elle n’a même pas fait l’effort de le lire. Elle m’a juste fait des grands signes en mode “je ne sais pas”. Alors que j’étais dans la bonne rue ! Après plusieurs essais, j’ai pu obtenir l’info d’un vieux. Qui m’a fait comprendre que j’étais tout près de l’adresse. Effectivement, j’étais passé plusieurs fois devant mais je ne l’avais pas vue. Il faut dire que l’accès se faisait par une petite allée contrôlée par un gardien dans une guérite et que l’auberge était tout au fond, invisible depuis la rue donc j’avais une excuse. L’auberge était correcte, on a eu quelques soucis de communication en anglais mais pas grave. Une caméra dehors, au dessus de l’entrée, une autre dans l’accueil et une dernière sur le couloir donnant aux chambres et aux WC/douches/ salle de bain. Niveau caméras, c’était pire que Londres. Les WC et douches étaient communes et mixtes ainsi que la salle de bain. Les douches étaient tout de même dans des cabines séparées. Mais de manière général, il ne fallait pas être pudique. Je me rasais ou me brossais les dents à côté de filles en petites (voir très petites) tenues… Les chambres n’étaient pas mixtes en revanche et correctes. Il y avait de casiers de sécurité, trop petit pour le sac à dos principal mais suffisant pour ma sacoche. Il y avait des rideaux aux lits qui nous permettaient de nous isoler la nuit et de ne pas emmerder les autres avec nos lumières. Le wifi était également fourni gratuitement. Mais avec mes 40 Go, ça n’avait pas vraiment d’importance. Il y avait un Chinois dans la chambre, très amical. Il m’avait invité à partager son repas constitué de galettes de riz et d’une espèce de pâte de fruits très sucrée et grasse à la fois. Le 2nd soir, un autre Chinois avait remplacé le 1er mais il était arrivé à minuit passé donc on n’a pas vraiment échangé. On a discuté beaucoup plus le 3ème soir. Tellement que ça a fini par me donner soif (littéralement) et on est parti faire un tour de quartier. Il n’y avait pas de bar mais je me suis pris une bouteille de jus d’orange à la superette du coin, bouteille qu’il a tenu à m’offrir. Il avait un doctorat en neurobiologie et il bossait sur la myopathie de Duchenne. Avec mes connaissances en thérapie génique, on a pas mal discuté de ça aussi. Il venait du sud et il était à Beijing pour passer deux jours d’examens écrits. Il m’avait aussi confirmé ma première impression des Beijingois : pas amicaux dans leur majorité. Il m’expliquait que plus on descendait au sud, plus les gens étaient ouverts.
Petit aparté à propos des VPN.
Les virtual private network ou réseau privé virtuel, sont des programmes qui permettent un accès direct entre deux points distants de façon isolée au reste du trafic. Une des applications de ce système est l’accès à internet à partir d’un routeur sur lequel on se connecte via un logiciel. On se connecte directement sur ce routeur et de là on accède à internet. Ce qui permet le contournement des limitations ou des contrôles d’accès qu’il pourrait y avoir. En Chine, il y a une censure énorme, l’accès à internet est très limité et beaucoup de sites ou de services, en majorité américains, sont bloqués. J’avais installé open VPN sur mon téléphone avant de partir mais sur place, il fut inefficace. J’ai passé des heures le 1er soir à installer un autre VPN (c’est en partie pour ça que je n’avais pas énormément discuté avec le 1er Chinois de la chambre). L’accès à Google était possible mais les résultats des recherches sur les VPN étaient bloqués. Google play était inaccessible et il était quasi obligatoire de passer par là pour installer la moindre chose sur Android. J’ai tenté avec la version chinoise de Google play mais évidemment, aucun VPN n’était disponible. En passant par Qwant, qui est un moteur de recherche français se revendiquant “éthique”, j’ai pu installer un 1er VPN. (Qwant est un moteur de recherche assez correct mais avec une partie de leur base de donnée venant de Bing, le moteur de recherche de Microsoft. N’étant pas fan de Bing, j’utilise très rarement Qwant. Il est très peu utilisé de base donc il était sous les radars de la Chine par leur censure). La quantité de données était limitée mais cela était suffisant pour aller sur Google play. De là, j’ai installé et testé plusieurs VPN mais la plupart avaient des connexions pas stables. Donc j’ai fini avec Nord VPN. Ils faisaient et font toujours au moment où j’écris, une offre découverte avec le 1er mois remboursé en cas de résiliation. L’abonnement était à 4,99 €/mois. En arrivant à Hong Kong, j’avais fait une demande de résiliation, le mois d’essai n’étant pas fini. Non seulement elle n’a pas été prise en compte mais j’avais été ensuite débité pour un 2ème mois. Après quelques échanges avec leur sav, j’ai eu le remboursement du 2ème mois mais pas du 1er… J’aurais pu gueuler mais pour 5 € et l’utilité que ça a eut, j’ai laissé tomber. On est d’accord, je m’étais fait avoir. J’anticipe un peu mais à Hong Kong, j’avais d’autres problèmes plus urgents à gérer que me faire rembourser 5 € donc je n’avais pas passé beaucoup de temps là dessus. Avec le VPN activé, Google map fonctionnait beaucoup mieux et je pouvais faire mes recherches. Maps.me aussi. J’ai eu néanmoins quelques soucis avec Whatsapp (les communications coupaient au bout de quelques minutes) et j’ai été obligé de passer par wechat, l’équivalent chinois. Je n’étais pas ravi mais de toute façon cette application est quasi obligatoire si on voyage en Chine solo ou en groupe autonome. Tous les Chinois et organismes l’utilisaient. J’avais eu des échanges avec certaines auberges de jeunesse avec cette application et la plupart des Chinois que j’ai rencontrés avec qui j’ai gardé un contact, c’était sur wechat. Et même maintenant que je suis rentré en France, j’ai toujours wechat à cause de ça…
J’avais prévu 3 jours complets à Beijing (sans inclure mon jour d’arrivée), je m’étais donc fait un petit programme pour en voir une bonne partie sans courir dans tous les sens en essayant d’optimiser les zones. J’avais récupéré aussi un plan du métro sur mon téléphone et honnêtement le réseau était très bien desservi. A chaque entrée de station, il y avait un plan et le nom des stations en chinois (normal) mais aussi en caractères latins. Avec les lignes différenciées par couleurs, il n’y avait pas trop de problèmes pour trouver sa destination. Bon, ça ne m’avait empêché de demander l’aide d’un des deux gardes à l’entrée de la station … à proximité de mon auberge de jeunesse la 1ère fois parce que je n’arrivais pas à trouver le nom d’une station… Il a été sympa et a bien voulu me filer un coup de main. Je ne compte pas la toute première fois avec l’Italienne. On était deux et on s’était aidé mutuellement. La station était situé sur la ligne 2, l’unique ligne circulaire de Beijing qui fait la périphérie du centre. Très utile. Les tarifs varient suivant la distance de 3 à 9 Y mais dans mon cas, je variais entre 3 et 4 Y. Il y avait bien des cartes d’abonnements mais ce n’était pas rentable pour moi. Tant que je suis sur le métro, il y a systématiquement un contrôle type aéroport pour accéder aux quais. Les tickets s’achètent aux machines, avant le contrôle. Toutes celles que j’ai utilisé avaient l’anglais dans la sélection des langues. Elles ne prenaient que rarement les grosses coupures (=< 20 Y). Evidemment des caméras partout et sur les quais, il y avait très fréquemment un chef de quai sur un présentoir. Il était très facile de s’orienter, je ne me suis pas perdu une seule fois c’est dire ! En heure de pointe, il y avait évidemment beaucoup de monde mais à part dans le métro même où c’était un peu la bousculade (et encore, ça ne m’a pas vraiment frappé et je m’en foutais royalement de pouvoir m’asseoir. Je restais tout le temps debout), les flux n’étaient pas gênants. A peine un ralentissement aux contrôles. Vu leur nombre, ils étaient habitués à gérer la masse. Alors, attention : les Beijingois n’étaient pas disciplinés pour autant. Le respect des files et autres formes de politesses, ça n’entrait pas en ligne. Mais en suivant le mouvement, il n’y avait pas de problème. Par contre, si tu attendais gentiment ton tour pour passer les contrôles ou entrer dans le wagon, tu pouvais planter ta tente. J’étais un peu étonné, j’avais lu dans divers blogs ou autres sources que les heures de pointes à Beijing étaient la folie. Après, je le prenais uniquement le matin peut être que c’était le soir le pire. Je ne sais pas, le soir j’étais largement hors heure de pointe quand je rentrais à l’auberge. De plus, je prenais quotidiennement les transports en région parisienne plus le métro. C’est un tel bordel en heure de pointe que mes critères étaient peut être biaisés. RER + métro avec incidents ou grèves régulièrement pendant plus de 10 ans, ça vaccine un peu.
Le palais d’été et le vieux palais d’été :
Le 1er jour, je suis allé au nord de la ville, au palais d’été, après avoir pris un café en canette à une superette à côté de mon auberge. C’était un parc immense (le palais d’été, pas la superette) avec une colline surplombant le lac de Kunming. J’y suis allé par l’entrée au nord, au pied de la colline, à proximité de la station Beigongmen. L’entrée principale (à priori) était située à l’est. L’accès était payant avec plusieurs tours possibles suivant ce qu’on voulait voir. J’ai pris le tour complet à 50 Y qui me donnait accès à tout. Tout de suite après l’entrée, il y avait un pont qui surplombait Suzhoue, un bras du lac de Kunming qui était encore partiellement gelé. Il était possible d’en faire le tour via des quais bordés de boutiques pour touristes. La plupart étaient fermées (peut être parce que la haute saison touristique n’avais pas encore commencé). Il y avait un peu de monde mais c’était supportable. Avec une foule, je pense que j’aurai pété un câble. Certains passages sur les quais étaient assez étroits et il n’y avait aucune barrière. Si tu comptes y aller avec des mômes, ne les perd pas de vue sinon garanti qu’ils finiront à la flotte. Le palais d’été se situait quasiment au sommet de la colline mais l’accès se faisait par le côté sud. Par le nord, on traversait un ensemble de temples à flanc de colline et on redescendait de l’autre côté en direction du lac à travers une petite forêt (enfin, je ne sais pas si on pouvait parler de forêt. Il y avait beaucoup d’arbres, quoi.). De là, un chemin permettait de faire le tour du lac ou d’aller directement à un autre ensemble de temples avec des expositions d’œuvres d’arts assez intéressants, comme des sculptures de jade. Je n’ai pas eu beaucoup de chance, la pluie s’était mis à tomber en milieu de matinée et toute la journée avait été très nuageuse. Ce n’était vraiment pas top niveau lumière. A faire presque tout le tour, j’en ai eu pour plus de 6 heures. J’oubliais : il était strictement interdit de fumer, comme dans la plupart des lieux touristiques.
J’avais prévu d’aller faire un tour également au vieux palais d’été, juste à côté, au nord est. J’y suis arrivé en fin d’après midi, vers 17 h, par l’entrée sud ouest. L’accès était aussi payant à 10 Y. Il y avait beaucoup moins de monde. C’était très grand également mais avec l’herbe jaunit par l’hiver et les arbres nus, c’était un paysage assez désolé. Le vieux palais d’été était des ruines et il ne restait pas grand choses à part des fondations disséminés un peu partout. Au printemps, je pense que ça peut faire une ballade très sympa. Y étant arrivé assez tard, je ne suis pas resté très longtemps mais j’avais pu en faire une bonne partie.
Le campus de l’université de Beijing.
Après ma visite du vieux palais d’été, le soir tombait et j’avais décidé de rentrer à pied jusqu’à mon auberge. Au sud du parc, il y avait le campus de l’université de Beijing. Je l’ai traversé. C’était peut être qu’une impression, mais les étudiants ne rigolaient pas trop. Près de 19h, pas un bruit. Pourtant, il y avait un peu de monde dehors, majoritairement à vélo. Mais rien, limite pas de vie. Pour un quartier étudiant, c’était bizarre. J’avais également trouvé une cantine. Le fonctionnement était assez simple : il y avait une grande salle avec des stands de cuisines tout autour. On choisissait son menu suivant les stands et on s’installait parmi les nombreuses tables. J’aurais bien voulu essayer mais il fallait une carte étudiant avec laquelle ils payaient. Un peu comme Moneo sur certaines cartes étudiants en France. Donc râpé. J’ai continué mon chemin vers le sud et j’ai trouvé un Yonghe. Les Yonghe font partie d’une chaîne de restauration rapide, un peu comme les fast food, à la différence qu’ils ne faisaient pas de hamburgers mais des soupes de nouilles, des salades ou autres vapeurs… J’avais pris une soupe de nouille et j’ai eu un verre d’une boisson blanche assez bizarre et tiède avec. J’ai appris plus tard que c’était du lait de soja. Bon, je ne suis vraiment pas un adepte du lait de soja. Rien qu’avec une gorgée, j’étais écœuré.
Le parc Jingshan ou le parc de la colline aux charbon.
C’est un parc avec une colline entièrement artificielle crée avec la Cité Interdite pour qu’elle puisse être située au sud d’une montagne. Là, on touchait un problème récurrent de la Chine qui m’a beaucoup gêné : beaucoup de choses étaient basées sur l’apparence. Il y avait un principe (de Feng Shui ou autre, je ne sais plus) qui régissait une partie de leur vie. Par exemple, ils pouvaient choisir l’emplacement d’un village en suivant ce principe. Pour la Cité Interdite, il fallait qu’elle soit au sud d’une montagne pour qu’elle puisse prospérer ou un truc dans ce genre, je n’ai pas très bien compris. Du coup, pas de montagne ? Pas de problème, on en fait une et c’est bon ! Mouais. Cette parenthèse de faite, j’y étais allé sur les conseils de l’Australienne rencontrée en Mongolie. Elle avait déjà visité Beijing plusieurs fois et elle m’avait dit que la vue sur la Cité Interdite du sommet de la colline valait le coup. De plus, au lever du soleil, les rayons frappaient la Cité, la rendant rose – orangée. Ça me paraissait une bonne idée et j’y suis allé pour l’aurore. Sauf que le parc n’ouvrait pas avant 6h30 en basse saison touristique. J’étais arrivé un peu en avance et j’ai vu plusieurs personnes y entrer donc j’ai suivi. L’entrée était évidemment payante mais il n’y avait personne au guichet. J’ai cherché un gardien ou autre responsable. Personne. Le soleil commençant à se lever, j’ai foncé au sommet de la colline. Il y avait un bâtiment avec des rambardes pour s’asseoir ainsi qu’une bonne vingtaine de personnes malgré l’heure matinale… et un surveillant. La vue valait effectivement le déplacement. Du haut des 110 mètres, on avait une vue dégagée sur la Cité Interdite et sur Beijing de manière générale. Le soleil avait dépassé l’horizon et avait une teinte rose- rouge très photogénique. Sauf que : il y avait une brume sur toute la ville (pollution ? froid ?). Donc pour la lumière sur la Cité Interdite, c’était râpé. Il y avait également une petite équipe de tournage avec deux acteurs. Ils ont pu tourner quelques minutes mais ils se sont fait engueuler par le surveillant qui voulait leur interdire de filmer. Pendant que le responsable de l’équipe parlementait, le caméraman continuait ses prises en douce. Mais le surveillant était vraiment casse couille et ne les a pas lâché jusqu’à temps qu’ils aillent de l’autre côté du bâtiment. J’ai moi même été engueulé. Pas parce que je prenais des photos (encore heureux, sur un site touristique !) mais parce que j’étais debout sur un banc pour prendre de la hauteur… Il ne rigolait pas. J’ai fini mes photos et je suis redescendu visiter le reste du parc. Qui était assez joli dans l’ensemble. Il était encore tôt, aux alentours de 8 h 30 et il n’y avait pas foule. Beaucoup des personnes présentes venaient pour faire du footing ou un peu d’assouplissements avec de la musique sortant à fond d’une platine portable. Oui, les écouteurs, ce n’était pas pour faire des pas de gym. Il y avait un autre truc curieux : une bonne partie des joggeurs le faisait en marche arrière. Ils ne reculaient pas vite mais c’était étonnant. J’ai supposé que la marche arrière devait avoir certaines vertus. De manière générale, il y avait bien souvent des zones d’exercices dans les parcs. Avec des machines qu’on trouvaient habituellement dans les salles de gym (sauf les tapis roulants).
Place Tian’anmen.
La place Tian’anmen est la place la plus connue de Beijing au niveau internationale avec les manifestations de 1989 et la répression ayant suivie. L’image la plus emblématique étant l’homme faisant face seul aux chars. En Chine, cet épisode est systématiquement censuré (pour les nouvelles générations, c’est quasiment une légende urbaine) et la place est connue pour son mausolée de Mao et la porte de la Paix Céleste. C’est une immense place de plus de 40 hectares (la 4ème plus grande au monde). Je ne sais pas si c’était provisoire ou définitif mais quand j’y suis allé, il était impossible d’y accéder et il y avait beaucoup de cars de police. On pouvait faire le tour sur les trottoirs de l’autre côté des rues la longeant. La présence policière était très importante, un flic tous les 20 – 30 mètres et il y avait un contrôle pour accéder à la porte de la Paix Céleste (que je vais écrire PPC à partir de maintenant, c’est un peu chiant à écrire). Les classiques scan des sacs et fouille corporelle étaient de mise. Contrairement au métro, là ça prenait du temps. Il était aussi interdit de fumer et les briquets étaient confisqués. J’avais eu de la chance, à chaque fouille (oui, j’en ai eu plusieurs), ils ne l’ont jamais senti dans la poche donc j’ai pu le conserver. Pour y accéder du parc Jingshan, j’ai dû longer le côté nord et ouest de la Cité Interdite. Il y avait des rues très jolies, bordées d’arbres. J’ai eu un 1er contrôle d’identité en arrivant côté est par deux flics en uniformes qui en gardaient l’accès. Ils ont juste feuilleté mon passeport pour la forme sans s’y attarder et m’ont laissé passer avec un sourire. Une centaine de mètres plus loin, c’était un flic en civil qui m’était tombé dessus. Avec son oreillette, il était grillé mais je doutais qu’il souhaitait le dissimuler de toute façon. Il me parlait en chinois et je ne comprenais rien. Enfin, j’avais une petite idée de ce qu’il voulait mais j’avais décidé de faire l’ignorant. Au bout d’un moment, il a fini par comprendre et m’a sorti un “ID card !” en anglais. Je lui ai donc tendu mon passeport. Il ne l’a même pas pris. Il a enfin compris que j’étais un touriste étranger donc il m’a royalement laissé tranquille après ça. Avec mon physique, il me prenait pour un local. Mais le fait que je ne pigeais rien de ce qu’il me disait aurait dû normalement le mettre sur la voie… Bref, je suis arrivé à la PPC et à mon 1er contrôle. J’avais prévu d’aller à la Cité Interdite, mais l’après midi. Et ce n’était pas modifiable. Je suis donc ressorti de la PPC par le côté sud est et suis descendu en longeant la place par l’est en passant devant le musée national de Chine. Au niveau des carrefours principaux, il y avait des passages souterrains pour traverser. Très pratique.
Les Hutong.
Les hutong sont des ruelles particulières dans Beijing, vestiges du moyen âge. Ils sont constitués d’ensembles de petites habitations avec une cour carrée intérieure, les siheyuans. Les moyens de locomotion principaux sont les vélos et les scooters/mobylettes, les voitures “normales” ne pouvant pas y circuler (ou très difficilement dans certains). Il en reste très peu actuellement, la très grande majorité d’entre eux ayant été détruits par l’urbanisation, notamment en 2008 pour les JO. Les restants font l’objet d’un plan de préservation avec des rénovations et des aménagements touristiques, c’est à dire détruit et refait à neuf pour les touristes. Cependant, les hutongs authentiques sont clairement destinés à disparaître à plus ou moins moyen terme. J’en avais un peu parlé lors du 1er jour où on avait cherché une agence China Unicom avec l’Italienne. On en avait traversé à l’est de la Cité Interdite, entre les sous district Donghuamen et Chaoyangmen. Il y en avait notamment un avec énormément de boutiques d’encens.
J’ai rejoint la rue Qianmen, au sud de la place Tian’anmen (à ne pas confondre avec la rue Qianmen ouest qui part à l’ouest et la rue Qianmen est qui part… à l’est). La rue Qianmen descend plein sud et est traversée de part en part par des hutongs. Je me suis baladé dans la partie ouest et sud du quartier, limité par la rue Dashilan Commercial. Pour le coup, elle portait bien son nom : que des boutiques et des restaurants et ça respirait le faux et l’attrape touriste, je n’étais pas bien. J’y ai néanmoins fait une petite pause pour manger un plat de riz et de porc pané dans un fast food (il était relativement tôt mais j’étais debout depuis 5 h du matin, donc bon) puis j’ai enchaîné dans les hutongs de Jiuwan, au sud. C’était la basse saison, il y avait très peu de monde et j’ai pu me promener en étant parfois seul dans certaines ruelles. A travers ces rues parfois tortueuses, j’ai pu avoir un aperçu de la vie quotidienne des habitants. Mais je n’y suis pas resté longtemps, un peu plus d’une heure, il y avait un petit truc indéfinissable qui me mettait mal à l’aise. Même maintenant, je ne sais toujours pas quoi.
La Cité interdite.
Son nom complet est la Cité pourpre interdite et est appelée l’Ancien palais par les Chinois. Inscrite au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO en 1987, elle était la demeure de l’empereur et de sa famille construite au début du XVème siècle. C’est le palais le plus étendu avec plus de 70 hectares de surface. Théoriquement, il est aussi l’un des plus anciens. Sauf qu’en pratique, il a été brûlé partiellement plusieurs fois et rasé fin XVIIème siècle par les Mandchous. Donc la majorité des bâtiments date du XVIIIème siècle. C’est un ensemble de bâtiments principalement en bois et de jardins avec deux cours : extérieure au sud et intérieure au nord. Son nom vient du fait que le peuple n’y avait pas accès.
Du fait de sa popularité, les autorités ont limité le nombre de visiteurs journalier à 80 000 depuis 2015 afin de la préserver. De plus, depuis 2017, les réservations étaient obligatoirement à faire en ligne, probablement pour mieux gérer cette limite de 80 000. Dernière contrainte : la Cité était fermée le lundi pour des opérations de restauration et de maintenance depuis juin 2018. Dans mes recherches, ils conseillaient d’acheter les billets à l’avance. Mars étant encore la basse saison touristique, je ne pensais pas que cette limite serait atteinte mais je n’ai pas voulu prendre de risque et j’ai acheté une entrée en avance sur leur site officiel. Du moins, j’ai tenté. En jonglant avec les traductions, le site n’ayant pas de version anglaise, j’avais réussi à atteindre l’étape paiement. Sauf que pour finaliser l’achat, il fallait obligatoirement un compte Alipay (qui est la version chinoise de Paypal) ou une carte bancaire chinoise, les étrangères n’étant pas acceptée… Pas le choix, je suis passé par une agence, circuit chine, basée à Hong Kong. Le prix d’entrée était de 40 Y soit 6 dollars et j’ai eu 4 dollars de commission. Ce n’était pas un montant énorme mais ça représentait tout de même les 2/3 du prix d’entrée, ça faisait beaucoup… J’avais fais ma commande avant de partir et j’avais prévu la visite le 10 mars après midi. Ayant prévu d’arriver le 8 mars à Beijing, je pensais que j’étais relativement tranquille avec un jour de battement. Et effectivement, je n’avais pas eu de pépin et j’étais dans mon timing prévisionnel. Sauf que : dans un échange de mail que j’avais eu avec eux quand j’étais en Mongolie, j’ai eu une confusion dans mes dates et je leur ai dit que j’arriverai le 11 mars. Ils ont donc annulé le billet, ce qui était logique. Mais je ne me suis rendu compte de ça que le 10, au matin. J’ai donc passé une partie de mon temps au parc Jinghan sur wechat à expliquer l’erreur et à essayer d’avoir une nouvelle entrée pour l’après midi. J’étais un peu stressé car j’avais peur qu’il n’y ait plus eu de places de disponibles pour ce jour. Le lendemain était coincé pour toute la journée et je repartais le surlendemain soir, donc ça aurait impliqué de me taper la visite avec tout mon barda si je n’avais pu avoir une entrée que pour ce jour là. Mais stress inutile, ils m’ont renvoyé une nouvelle entrée pour l’après midi. Heureusement pour moi que c’était la basse saison…
Je suis donc retourné à la PPC avec son contrôle d’accès. L’entrée du palais se faisait par cette énorme porte avec un non moins immense portrait de Mao par dessus. Après un passage par le contrôle des billets (d’ailleurs, je ne savais pas vraiment par où il fallait aller), je suis arrivé à la cour extérieure donnant sur le 1er gros pavillon : la salle de l’Harmonie suprême. Je ne vais pas détailler le nom et la localisation des pavillons non plus, ce n’est pas un guide (Nota Bene, une chaîne youtube de vulgarisation en histoire en a fait une vidéo très intéressante si tu veux plus de précisions). Il était possible de louer un audio guide pour 40 Y mais ça ne m’intéressait pas. J’aurais pu avoir de nombreuses informations mais ça imposait un certain rythme que je ne voulais pas suivre. La Cité interdite était également un musée et de nombreuses collections étaient exposées dans différents pavillons réparties en 6 thématiques permanentes et d’autres provisoires. D’ailleurs pour l’accès à la salle des trésors et au pavillon des montres et horloges, il fallait encore débourser 10 Y supplémentaires, à payer à l’entrée de la zone. Je n’ai pas fait la visite en suivant la partie centrale, j’ai zigzagué entre la partie est avec les jardins impériaux et la partie centrale. Je ne suis pas du tout passé par le côté ouest. Au nord du complexe, il était possible d’accéder à une partie de la muraille entourant la Cité. De là, on avait une vue assez dégagée sur la colline au charbon, au nord et à Beijingg à l’est. Dans l’ensemble, les pavillons se ressemblaient beaucoup, leur différence étant dans leur ancienne fonction. Les murs étaient d’un rouge assez triste et les jardins ajoutaient un peu de verdure mais sans plus. Peut être qu’au printemps plus avancé ou en automne, c’était mieux. Mais je n’ai pas senti une quelconque histoire à travers ces successions de pavillons, il n’y avait pas cette sensation d’être sur un lieu historique. J’avais une impression de fade. Quant aux collections, elles n’étaient pas très bien mises en valeur. C’était plus une succession d’objets mis côte à côte sans beaucoup d’explications ou de contextes (l’audio guide aurait peut être été utile) et dans certaines salles très petites, il y avait beaucoup de trop de monde pour vraiment apprécier. Dans ces cas là, c’était la guerre pour se trouver une place devant la vitrine, on prenait une photo si on voulait et on dégageait car les autres faisaient de même. J’ai été assez déçu de ma visite. Je ne regrette pas d’y avoir été mais si je ne l’avais pas fait, je n’aurai pas loupé grand chose. En fin d’après midi, la pluie s’était mise de la partie et je suis sorti par le côté sud est du palais, à la fermeture à 17h.
J’avais un peu de temps encore devant moi et je suis retourné tranquillement du côté de la rue Quanmen, dans les hutongs mais plus au nord que le quartier Jiuwan. Dans une ruelle à part, j’ai trouvé un restaurant qui ne payait pas de mine, avec quelques Chinois locaux dedans. Les plats étaient plus chers que dans les autres petits restaurants où j’avais été, mais je m’étais dis “pour ce soir, tant pis”. Je me suis pris une soupe de nouilles au porc. C’était une portion énorme. Mais vraiment. Le bol faisait dans les 30 cm de diamètre et il y avait plus d’un litre de soupe en volume. Avec un bol de riz en plus (qui n’était pas précisé sur la carte mais qui était servi systématiquement). Pour 52 Y, soit 6,50 €. J’ai mangé ce que j’ai pu en nouille mais je n’ai pas pu finir (le bol de riz, si par contre), il y en avait beaucoup trop. Je suis rentré ensuite à l’auberge en métro mais j’ai eu un léger problème. Je n’ai pas trouvé les machines à tickets ni les guichets. J’avais passé les contrôles et j’avais oublié que les machines se trouvaient généralement avant. Du coup, je suis allé voir un surveillant qui m’a accompagné à l’extérieur de la station pour me montrer où c’était. Je suis enfin arrivé à l’auberge en milieu de soirée. J’avais prévu de me poser, faire une sauvegarde des photos et me coucher, j’étais un peu mort. En fait rien de tout ça, ce fut le fameux soir où j’ai longuement discuté avec le Chinois qui bossait sur la myopathie de Duchenne…
Le temple du Ciel
C’est un ensemble de plus de 260 hectares situé au centre sud de Beijing, inscrit au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO en 1998, avec quatre temples principaux : la salle des prières pour les bonnes moissons, la demeure du seigneur du ciel, la salle de l’abstinence et l’autel du ciel. Ces temples servaient pour des sacrifices faits au Ciel et à la Terre par l’empereur dont le déroulement était très codifié. Sa structure reposait sur la croyance ancienne que la terre était carrée et le ciel rond (c’est d’ailleurs pour ça que la Cité Interdite était carrée). Il a été rénové (reconstruit serait plus exact, le site étant une ruine à l’époque) une 1ère fois en 1918 pour une utilisation touristique, une seconde fois pour les jeux olympiques de 2008. Pour la petite histoire, la salle des prières pour la bonne moisson avait déjà été détruite fin XIXème siècle par la foudre. Une reproduction avait été construite peu après. La version actuelle était donc la 3ème. L’entrée pour un accès complet était de 28 Y. Cependant, l’entrée à d’autres pavillons plus modestes nécessitait l’achat de ticket spécifique. Le parc était très agréable, le beau temps aidant à apprécier les allées bordées d’arbres. Les temples, en revanche, étaient d’une sobriété surprenante. En dehors de l’aspect massif, ce n’était pas vraiment impressionnant. Les murs extérieurs étaient du même rouge que la Cité Interdite, sans relief. J’ai trouvé l’ensemble très vide. L’aspect le plus intéressant était la raison de leur construction, au début XVème siècle. Il y avait des panneaux explicatifs en anglais (!). Il y avait tout de même un petit détail intéressant pour la salle des prières pour les bonnes moissons : c’était un temple de 38 mètres de hauteur et 30 mètre de diamètre dont les piliers en bois soutenaient le toit immense sans clou ni ciment. Petite particularité de l’autel du ciel, au sud du parc : c’était une terrasse circulaire en marbre, sans temple, avec en son centre un point matérialisé. En se mettant à ce point là, la voix était réverbérée par les anneaux circulaires en s’amplifiant. Théoriquement, car il y avait un peu de monde donc on ne s’en rendait pas trop compte. J’ai pas mal galéré à prendre en photo ce point. Tous les touristes voulaient faire une pose dessus. Au bout d’une demi heure à essayer d’en prendre une, j’ai pété un câble et j’ai bloqué l’accès le temps de prendre mon cliché : je m’étais mis devant avec le geste universel pour stop et je leur disais “wait !”. En 3 s j’avais ma photo (pas terrible d’ailleurs) et ils pouvaient reprendre leur séance photo souvenir. Il avait également beaucoup d’éléments en rapport avec le chiffre 9. C’était le chiffre impérial, le plus grand impair et considéré comme céleste. Le nombre de marches, d’anneaux autour des terrasses ou de dalles était soit 9 ou un multiple. A la Cité interdite, certaines structures comme les portes respectaient également ce rapport.
Le parc Lianhuachi.
Le dernier jour, je partais de Beijing en direction de X’ian en train, de la gare Beijing ouest. A proximité, il y avait le parc Lianhuachi, petit parc sans prétention assez agréable pour se promener. On y faisait le tour en 1 h 30 sans se presser. J’y suis arrivé au milieu de l’après midi après la visite du temple du ciel et avec les deux journées que je venais de passer, une petite pause était bienvenue (pour les épaules aussi). Sauf qu’il y avait un petit vent très frais qui n’incitait pas à rester trop longtemps allongé sur un banc. J’ai rejoint la gare (l’entrée était côté nord) vers 18 h pour un départ à 20h40. Ayant un peu de temps, j’en ai profité pour faire quelques courses avant de rejoindre la salle de départ pour X’ian. Je préciserai quelques trucs dans la partie X’ian (non, il n’y avait pas eu de galère pour une fois).
Un petit mot à propos des restaurants.
J’étais en mode “petit budget” et à part pour le restaurant dans les hutongs à proximité de la rue Quianmen, mes additions oscillaient aux alentours de 20 Y (≈2,50 €). Pour ça, j’allais soit dans des enseignes type Yonghe soit dans des “cantines”. Alors, j’appelle ça des cantines parce que je ne sais pas vraiment comment ça s’appelle et ça ressemblait beaucoup à ce que j’avais vu dans le campus de l’université de Pékin. Il s’agissait d’immenses salles où étaient installées des échoppes avec différents plats et menus proposés. On faisait la queue, on choisissait notre menu et après avoir payé, on s’installait avec notre plateau à une des nombreuses tables à disposition. Dans un certain sens ça ressemblait beaucoup à une cafétéria, à la différence qu’il y avait des dizaines de stands indépendants. Très différents des restaurants, c’était très abordable et c’était une bonne manière de manger local tout en se mélangeant avec les locaux vu que beaucoup d’entre eux allaient dans ce genre d’endroit pour se restaurer. J’en avais trouvé du côté de la station Dongzhimen et à proximité de la gare Beijing west. Dans cette dernière, les stands donnaient un ticket pour aller payer à une caisse centrale et on revenait chercher notre plateau après.