Chicago

Chicago est une ville située au nord est de l’Illinois. Elle est bordée au nord est par le lac Michigan, un des cinq grands lacs des Etats Unis. Avec plus de 2,7 millions d’habitants, elle est la plus grande ville du Midwest et la 3ème ville des Etats Unis. Elle est également le 2ème centre industriel du pays et la 1ère bourse de matières premières agricole. C’est là que sont fixé les prix du blé et du soja dans les Etats Unis. Au niveau culturelle, elle possède un grand centre de production cinématographique et est une des plus grande place de jazz et de blues.

Je suis arrivé dans la ville au milieu d’après midi, en déposant ma voiture à l’aéroport, à la fin de la route 66 (ou au début). De la zone de dépôt des locations, j’ai du prendre une navette pour rejoindre les terminaux puis traverser tout l’aéroport via le hall des départs pour atteindre la station de métro. Les distributeurs ne rendaient pas la monnaie. Je n’avais qu’un billet de 20 $ et j’ai essayé d’obtenir du change dans un stand Dunky Donuts à côté. Mais ils ne me proposaient que des billets de 5 $ … pour un ticket à 3 $. J’ai fini par faire une CB mais j’ai eu quelques difficultés avec mon code PIN qui n’était pas accepté. En désespoir de cause, j’ai demandé de l’aide à un des gardiens. En fait, la machine ne demandait pas le code PIN mais mon code postal… Bref, après 3/4 d’heure dans l’aéroport, j’avais enfin pu prendre le métro aérien. Mon auberge, le Chicago Getaway hostel,  était au nord de Chicago, dans le quartier Park West, à 10 mn de la station Fullerton. C’était un quartier résidentiel dans l’ensemble assez joli. Je suis arrivé dans l’auberge en fin d’après  midi. Il était relativement grand et j’avais un peu galéré à trouver mon dortoir. Je cherchais la porte 63, la fille à l’accueil m’avait dit qu’elle se trouvait au sous sol mais impossible de la localiser. Finalement, j’ai enfin réussi à comprendre : le n° inscrit sur le porte clef n’était pas 63 mais L3 mais avec la police utilisée, j’avais pris le L pour un 6 et j’étais passé plusieurs fois devant ma chambre…

C’était un dortoir de 8 lits superposés, mixte avec une salle de douche/wc et des casiers. Un Indien était présent à mon entrée. On a un peu discuté et il m’a offert un verre de vieux rhum. Je lui ai donné mon trépied qui ne me servait plus et qui m’encombrait. Nous étions a 4 hommes et 3 femmes. Petit détail : côté “homme”, les lits étaient pliés et nos sacs fermés au pied de nos lits sans rien qui traînait. Côté “fille”, c’était le bordel : leurs sacs/ valises étaient sur le passage, grand ouverts avec une grosse partie de leurs affaires un peu partout autour de leur lit. Vu qu’elles étaient les plus proches de la porte, il fallait zigzaguer pour éviter de piétiner leurs sous vêtements en sortant (ou en entrant)…

La salle commune au rez de chaussée était relativement grande avec un petit coin avec une table de billard. Les parties étaient payantes à 1$ à coup de quarter. Je m’en étais fais une ais une des boules était coincée dans le billard, impossible de la récupérer. J’avais demandé un coup de main à la fille de l’accueil qui était venue avec un trousseau de clefs pour ouvrir le cadenas de la tab. Elle en a essayé un grand nombre sans pour autant trouver celle correspondante au cadenas. Elle m’avait donc remboursé ma partie que j’ai faite alors avec une boule en moins. De toute façon, ce n’était pas terrible : la table était penchée d’un côté. La cuisine était très grande avec plusieurs plans de travail. L’auberge de jeunesse faisait aussi hôtel avec des chambres individuelles ou familiales donc il y avait pas mal de gosses. J’avais croisé deux groupes de Français également, dont une famille. Je m’étais fait hyper discret, histoire de ne pas me faire griller en tant que Français. J’étais arrivé à saturation des Français.

J’ai passé une bonne partie de ma fin de journée et de la soirée à me balader dans le quartier. A quelques centaines de mètres à l’est de l’auberge, il y avait la N Clark street, une rue assez animée avec pas mal de bars/restaurants. Je ne suis resté qu’une nuit et je suis reparti le lendemain, relativement tardivement (vers 10 h 30) après un solide petit déjeuner (compris dans le prix de la chambre). Il y avait un peu de tout : fruits, céréales, thé, café (assez dégueu d’ailleurs), toasts…

En coupant par parc à la jonction de Lincoln Park et Park West, j’ai rejoint le lac Michigan. Dans le parc qui contenait un étang, j’étais passé devant le musée Peggy Notebaert, un musée à priori sur la nature.  A proximité étaient plusieurs sculptures dont certaines un peu bizarres (art moderne toussa toussa). Il faisait relativement beau quand j’étais parti mais arrivé sur les berges, je me suis retrouvé dans un brouillard relativement épais : on ne voyais quasiment rien à plus de 50 mètres. Pas grave, j’ai suivi le lakefront trail, un chemin ouvert aux piétons et aux cyclistes longeant le lac Michigan de Lincoln Park à Jackson park, sur près de 18 km. J’ai traversé les trois plages, North Avenue beach, Oak Street beach et Ohio Street beach, sous le brouillard. Il y avait peu de monde et personne à l’eau. Les maîtres nageurs s’ennuyaient secs…

 

J’avais ensuite fait un tour dans le Milton Lee Olive park, un parc dédiée à la mémoire d’un vétéran de la guerre du Vietnam, 1er afro américain à obtenir la médaille d’honneur, la plus haute distinction militaire aux Etats Unis. Le brouillard commençait à se lever et il s’est complètement dissipé lorsqu’ai rejoint Navy Pier, en début d’après midi. Le beau temps avait définitivement pris la place et j’avais enfin une vue dégagée sur le lac. Navy Pier était un quai immense de près d’un kilomètre, très touristique, construit entre 1914 et 1916. Il comporte maintenant une grande roue, un cinéma IMAX, un musée des enfants, un théâtre Shakespeare qui ne produisait que des pièces de cet auteur, un mini parc d’attractions et beaucoup de restaurants.

 

J’ai continué ensuite vers le sud en  me posant un moment dans l’herbe de Lakefront park, face au lac. Puis j’ai rejoint l’aquarium Shedd et le musée Field, un musée des sciences abritant le plus grand squelette de Tyrannosaurus Rex au monde, surnommé Sue. A priori, le musée l’avait déplacé (prêté à un autre musée ?) car de grandes affiches annonçaient son retour. Un autre squelette était également reconstitué à l’extérieur (je ne sais pas de quelle espèce par contre). Je ne les ai pas visités, un peu par manque de temps mais surtout par manque de budget. J’étais sur les derniers jours de mon tour du monde et il ne me restait pas grand chose. De là, j’ai pris la Roosevelt Road vers l’ouest. De là, j’avais un peu tourné le quartier au nord de cette rue qui était assez agréable. J’étais passé devant Dearborn station, une ancienne gare construite en 1885, reconvertie en centre commercial. Je l’avais atteint via S Dearborn street où se finissait un genre de foire aux livres. Les étals étaient en train d’être rangés donc je n’ai pas su plus précisément ce que c’était. De là, j’avais rejoint un Target, près de la Roosevelt Road, au sud.

 

De là, j’ai traversé la rivière Chicago d’où j’avais une vue sur le pont de Saint Charles, un pont ferroviaire métallique basculant. De loin, ça ressemblait à une espèce de grue géante ou une pelleteuse de type Bagger 288… J’ai ensuite traversé Little Italy jusqu’à Union Station, plus au nord peu après 17 h. J’avais un train Amtrak partant le soir, à 22 h 30. Donc j’avais encore largement de temps devant moi. Mais j’avais un doute sur la gare de départ donc j’avais prévu un délai au cas où ce n’était pas la bonne. Dans le cas où j’étais au bon endroit, j’avais envisagé de passer une partie de la soirée dans le quartier. Au guichet de l’immense hall, j’avais eu la confirmation que c’était la bonne gare. Pour la petite histoire, c’est dans ces escaliers qu’avait été tournée la scène de l’arrestation du comptable d’Al Capone dans les Incorruptibles de Brian De Palma. La femme du comptoir m’avait cependant prévenu qu’il y avait un problème et qu’il fallait compter un certain retard. Précisément, elle n’a pas su me le dire mais c’était probablement après minuit… Après m’être promener dans le quartier (et avoir trouvé par hasard le début de la route 66), j’ai rejoint la salle d’attente en début de soirée. Curieusement, il y avait énormément d’Amish. J’ai embarqué aux alentours de minuit, dans un joyeux bordel et le train est parti vers 00 h 20.

 

Chicago était une ville très grande et j’en ai quasiment rien vu à part le lac Michigan. Donc je ne peux pas en dire grand chose. Avec un rythme plus bourrin dans l’unique journée, j’aurai pu avoir un aperçu plus significatif mais la fatigue cumulée m’avait beaucoup ralenti. Cependant, ma visite très superficielle suffit pour me dire que Chicago est une ville dans laquelle j’y retournerai avec plaisir si l’occasion se présentait.

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